Convenons-en : cet été 2022 sera assez particulier. La vie «normale» a repris ses droits après deux années de pandémie dévastatrices sur les plan économique, sanitaire et psychologique. Les voyages ont repris de plus belle, l’opération Marhaba 2022 est remise sur les rails, l’économie touristique se porte beaucoup mieux…
Mais tout n’est pas si rose. Car nous ne sommes pas complètement affranchis de la crise sanitaire. Bien au contraire, le coronavirus squatte toujours notre quotidien. Le virus circule toujours. Tue toujours. Mardi 7 juin, 607 nouvelles contaminations ont été enregistrées, pour deux décès. D’ailleurs, les contaminations sont reparties à la hausse ces derniers jours, la situation épidémiologique se caractérisant par un passage de la circulation communautaire du Covid-19 du niveau de vigilance «vert faible» à «orange moyen», particulièrement dans les grandes villes.
Selon le ministère de la Santé, qui a dressé le bilan mensuel de la situation épidémique (11 mai/07 juin 2022), le taux de positivité des analyses a progressivement augmenté pour la quatrième semaine consécutive, passant de 0,6% à 5% la semaine dernière, alors que l’indice de reproduction des cas est désormais de 1,19. D’où l’appel de la tutelle à reprendre le port du masque dans les lieux fermés ou à forte fréquentation, la situation épidémiologique du Covid-19 au niveau national n’étant plus aussi confortable. Faut-il alors craindre une détérioration de la situation épidémiologique actuelle ?
La vigilance est en tout cas de mise. D’autant que si Omicron est toujours dominant avec le sous-mutant BA.2, le ministère relève le début de propagation du sous-mutant BA.5. Or, ce dernier a entraîné un net regain des cas au Portugal. BA.4 et BA.5 ont aussi provoqué une nouvelle vague de contaminations en Afrique du Sud et un rebond des infections en France.
Dans pareil contexte, et au regard de la multiplication des interactions sociales durant cette période estivale, pas question de baisser la garde. Surtout qu’à côté de la pandémie, s’est invité un intrus pour le moins disgracieux : la variole du singe. C’est pourquoi tout un dispositif de surveillance a été mis en place par les autorités. Nous serons donc tous un peu fliqués.
Par D. William