L’écrivaine maroco-néerlandaise Naima El Bezaz a mis fin à ses jours, samedi, à l’âge de 46 ans, laissant derrière elle deux enfants et plusieurs romans qui ont fait polémique aux Pays-Bas pour leur caractère osé.
Née à Meknès, Naima El Bezaz immigre tôt avec ses parents. Elle commence sa carrière d’écriture après sa rencontre avec l’écrivaine Yvonne Kroonberg et décide de publier son premier livre «Le Chemin du nord», qui a remporté un premier titre.
Ce premier roman devient l’un des plus populaires dans le cursus scolaire aux Pays-Bas et en Belgique.
Ce rayon de lumière n’a pas duré bien longtemps puisqu’elle publie, en 2006, son livre «De Verstonene», qui a fait l’objet de menaces de la part des extrémistes.
Ces menaces l’ont poussée à abandonner l’écriture et entrer dans un grave état de déprime.
Mais elle revient sur la scène littéraire, en 2010, avec un nouveau roman intitulé «Les femmes de Vinex», où elle raconte l’histoire d’une famille d’immigrants venue s’installer à rue Vinex.
A nouveau, elle s’expose au racisme, à la haine et la xénophobie de la part de ses voisins néerlandais.
La famille héroïne du roman n’a pas été la seule à subir ce drame, mais Naima aussi. L’écrivaine a de nouveau été menacée et son livre crée la polémique, pas seulement dans son quartier Vinex, mais dans toute la ville.
Naima El Bezaz a publié en 2013 son dernier livre, «Au Service Du Diable», où elle relate sa lutte contre la dépression.