La 7ème Assemblée générale de la FAAPA (Fédération atlantique des agences de presse africaines), qui a ouvert ses travaux lundi 22 janvier à Salé, réunit, deux jours durant, des directeurs généraux d’agences de presse africaines, des experts des médias et des personnalités éminentes de la région atlantique africaine.
Les participants à cette Assemblée générale exploreront, à travers des sessions interactives, des débats, et des partages d’expériences, les moyens par lesquels les agences de presse africaines peuvent jouer un rôle central dans l’affirmation de la souveraineté du continent africain.
Dans le cadre d’un panel sur la thématique de la «Souveraineté Africaine en Action : Perspectives sur l'Information et l'Initiative pour la Façade Atlantique», les différents intervenants ont mis en avant le rôle des agences de presse en général, et de la FAAPA en particulier, dans la promotion de la coopération informationnelle au niveau de la façade Atlantique, dans l’accompagnement des initiatives de développement dans la zone sahélo-atlantique et dans la préservation de la souveraineté médiatique des pays du continent.
«Les agences de presse africaines sont appelées à jouer un rôle central dans l'affirmation de la souveraineté du continent», a affirmé à cette occasion Fouad Arif, président de la FAAPA et Directeur général de la MAP.
Et de préciser : «Cette reconquête de la souveraineté se doit d’être marquée par une réelle évolution du discours médiatique, qui doit se distinguer par une réappropriation du récit national de manière individuelle, et celle du récit collectif au niveau continental».
Dans le même ordre d’idée, Fatima Zahra Ouriaghli, Directrice de publication de Finances News Hebdo a souligné que «l’ouverture de l’Afrique sur l’Atlantique peut jouer un rôle très important dans la libre circulation de l’information et dans la démocratisation de celle-ci dans les pays concernés. Et cela passe évidemment par la souveraineté médiatique. Cette même souveraineté qui est susceptible de nous garantir une souveraineté politique, économique, culturelle, intellectuelle, etc».
Elle estime qu'il est donc essentiel de veiller à stimuler la fluidité de la coopération entre les différentes agences de presse et les organes faisant partie de la FAAPA. «L’objectif étant, entre autres, de faire face à toutes les difficultés pouvant entraver la concrétisation de cette souveraineté. Aujourd’hui, plusieurs pays africains sont pénalisés par la propagation dans certains médias étrangers d’informations fausses et sorties de leur contexte, ce qui peut porter préjudice à l’image de notre continent».
De son côté, Thierno Ahmadou Sy, Directeur général de l’Agence de presse sénégalaise, considère que les institutions ainsi que les Etats se doivent de faire confiance aux médias. «Si on n’a pas la confiance de ces institutions qui n’hésitent pas à organiser des manifestations en Afrique et signer des conventions à coup de millions d’euros avec les médias occidentaux, on ne va pas s’en sortir. Et là je m’adresse non seulement aux institutions étatiques mais également aux industriels africains, aux entreprises, ainsi de suite. Pour concurrencer ces médias étrangers, il va falloir nous donner les moyens pour y parvenir en sus d’unir nos efforts», insiste-t-il.
Rappelons que la Fédération, qui compte 30 agences de presse et groupements professionnels, a pour but de promouvoir la coopération et l’échange d’expériences entre les agences de presse dans tous les domaines d’intérêt commun dont notamment l’information, la formation et les produits multimédia.