La deuxième édition de la Conférence internationale sur le dialogue des cultures et des religions, organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI) et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, s’est ouverte lundi à Fès.
La séance d'ouverture de cette conférence, placée sous le thème ‘’Altérité en questions’’, a été marquée par un message adressé par le Roi Mohammed VI aux participants, dont lecture a été donnée par le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid. Dans ce message, le Souverain a souligné que ‘’le modèle marocain affirme une singularité qui lui vient de sa Constitution, de ses réalités culturelles, de son histoire millénaire’’.
‘’Il se caractérise par une coexistence profondément enracinée, notamment entre Musulmans et Juifs, et atteste d’une ouverture du pays sur les autres confessions'', a dit le Souverain, relevant que ‘’ce modèle unique est le produit de réformes profondes visant à prémunir la société marocaine contre les risques liés à l’instrumentalisation idéologique de la religion et contre les courants subversifs’’. Le Souverain a fait observer que la tenue de cette conférence au Royaume du Maroc constitue une ‘’reconnaissance, par la communauté internationale, de l’engagement constant de notre pays en faveur du dialogue des cultures et des religions ainsi que de la promotion des valeurs portées par ce dialogue’’.
‘’C’est également une confirmation du rôle de précurseur que notre pays a joué en tant que membre fondateur de l’Alliance des civilisations, organisme chargé de mobiliser les acteurs nationaux et internationaux autour de la paix et de porter ses valeurs’’, a affirmé le Roi.
Organisée du 10 au 12 septembre, cette deuxième Conférence internationale sur le dialogue des cultures et des religions se tient en perspective du XVIIème Sommet de la francophonie, prévu les 11-12 octobre 2018 à Erevan en Arménie. Cette édition, initiée notamment avec le concours de l'Université Euromed de Fès et le soutien de l’ISESCO et de l'association Fès Saiss, ainsi que des partenaires gouvernementaux, non gouvernementaux et territoriaux, vient ‘’témoigner du rôle pionnier de SM le Roi Mohammed VI dans le processus du dialogue interculturel et interreligieux’’. Elle s’inscrit dans la continuité de l’action de la francophonie conformément aux Déclarations des Sommets des Chefs d’État et de gouvernement et résolutions adoptées. Selon ses initiateurs, un des objectifs est d’apporter des réponses concrètes aux défis actuels et à ceux d’un modèle d’une société basée sur le respect des identités culturelles et à alimenter les programmes et les actions des acteurs de l’ISESCO et de la francophonie.
Il convient de rappeler que les appels de la première édition de la Conférence de Fès, tenue en octobre 2013, ont permis d’instaurer un cadre de concertation qui appelle à poursuivre la réflexion autour des enjeux actuels pour définir une stratégie adaptée aux spécificités de l’espace francophone dans ses différentes composantes, afin de contrer notamment l’extrémisme sous toutes ses formes et la radicalisation ainsi que les dérives du repli identitaire et le fondamentalisme.
Cette conférence connait la participation de ministres, d’experts et d'universitaires pluridisciplinaires, en provenance de diverses régions de la francophonie, des organisations internationales et régionales, des associations de jeunes, des associations de promotion des droits des femmes, des responsables politiques ou des acteurs de la société civile pour échanger sur la problématique du dialogue interculturel et interreligieux, à travers le prisme de l’altérité.
La séance inaugurale s’est déroulée notamment en présence du ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laaraj, de la secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta, du wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, Essaid Zniber, et du président du conseil de la région Fès-Meknès, Mohand Laenser.