La nouvelle est tombée le 15 décembre. Dans une circulaire adressée aux directeurs des réseaux de centres de contrôle technique, le Centre national d’essais et d’homologation (CNEH), relevant du ministère du Transport, leur informe qu’il est désormais «interdit d’équiper les véhicules par des barres de protection», plus communément appelées pare-buffles. Le chef du CHEH, Karim Adib, explique dans cette circulaire que cette mesure entre dans le cadre du renforcement de la sécurité routière et dans le but de protéger les usagers vulnérables de la route.
«La constatation d’un tel dispositif monté sur un véhicule est considérée en tant que défaut nécessitant une visite complémentaire, et qu’il ne pourra avoir un procès-verbal favorable qu’après l’enlèvement dudit dispositif», souligne le document.
Cette nouvelle réglementation entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2018.
Si on peut saluer la démarche du CNEH, dont l’objectif est de «protéger les usagers vulnérables», on peut cependant émettre des réserves quant à la clarté de la circulaire. Le pare-buffle est-il effectivement interdit ou non ? La constatation de ce dispositif sur un véhicule à partir du 1er janvier sera-t-elle considérée comme une infraction ?
Si la contrainte reste uniquement la visite technique, alors cette circulaire semble pour le moins discriminatoire. Car tous les véhicules (munis de ce dispositif) qui l’auront passée juste avant le 15 décembre, ne seront donc pas concernés, encore moins les véhicules neufs qui disposent de 5 ans pour faire leur première visite technique. Dans ce cas, les véhicules avec pare-buffles continueront donc à circuler pendant encore au moins 5 ans.
Sur un autre registre, cette circulaire condamne économiquement certains accessoiristes qui s’étaient spécialisés dans le montage des pare-buffles. Comme quoi, on ne fait pas d’omelettes sans casser d’œufs, la sécurité des usagers de la route n’ayant pas de prix.■
D. W.