Dans le monde du football, les rencontres ne se limitent pas toujours au rectangle vert. Parfois, le jeu se joue bien avant le coup de sifflet initial, dans les coulisses diplomatiques et les dédales politiques. L'Algérie vient, pathétiquement, de nous en donner la preuve en livrant une performance digne des plus grandes tragédies grecques.
La demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) devait opposer, dimanche dernier, la Renaissance sportive de Berkane (RS Berkane) à l'Union sportive Médina d'Alger (USM Alger). Mais ce qui aurait dû être un événement sportif majeur s'est transformé en un épisode aux multiples rebondissements, un fiasco diplomatique qui a exposé au grand jour les failles du pouvoir algérien et les conséquences désastreuses de ses errements politiques.
Tout a commencé lorsque les autorités algériennes ont refusé l'entrée de l'équipe marocaine sur leur territoire, arguant que les maillots de la RS Berkane arboraient une carte incluant le Sahara marocain. Cela a été perçu par les autorités algériennes, qui alimentent les braises du conflit artificiel autour du Sahara marocain, comme une manœuvre politiquement chargée. Leur manque de discernement et leur propension à muer chaque situation en crise diplomatique ont ainsi transformé un match de football en une farce politique dont même les comédiens les plus talentueux seraient jaloux.
La RS Berkane, retenue à l'aéroport d'Alger, a été confrontée à des mesures de plus en plus drastiques, allant jusqu'à la confiscation de ses bagages. Pendant que le reste du monde observait, incrédule, cette saga digne d'un mauvais film, la Confédération africaine de football (CAF) a dû intervenir pour trancher le différend et ramener un semblant de rationalité dans cette comédie burlesque.
Dans un communiqué officiel, elle a statué en faveur de la RS Berkane, affirmant que ses maillots étaient conformes aux règlements de la compétition. Cette décision aurait dû clore ce chapitre ridicule, mais les autorités algériennes se sont entêtées, refusant de lâcher prise sur des maillots qui, pour elles, semblaient être une menace existentielle (sic !).
De fait, le match tant attendu n'a pas eu lieu. La persistance du pouvoir algérien dans sa bêtise a finalement conduit à l'annulation de la rencontre, laissant un goût amer dans la bouche des supporters et des joueurs. Et ce n’est pas tout. Mardi soir, rebelote : l'équipe nationale algérienne de handball U17 a boycotté son match contre son homologue marocaine au titre de la 3ème journée de la 6ème édition du championnat arabe de handball, qui se tient au Complexe sportif Mohammed V de Casablanca.
Le prétexte : la présence de la carte complète du Royaume sur les maillots des joueurs marocains. Au-delà de l'aspect sportif, ces épisodes révèlent la diplomatie de l’absurde du régime algérien, qui fait tout pour pourrir les relations entre Alger et Rabat. Les terrains de sport deviennent ainsi les lieux où il tente de prolonger son animosité viscérale envers le Maroc, quitte à se parer de ridicule. Sauf que cela ne fait que révéler sa propre faiblesse et son manque de maturité politique.
Et ses postures grotesques ne font que renforcer les stéréotypes négatifs sur le pays, présentant l’Algérie comme un acteur imprévisible et irrationnel, et donc peu fiable sur la scène internationale. Et ce, au grand dam du peuple algérien, contraint de s’accommoder de dirigeants erratiques, impulsifs et incompétents qui, parce qu’ils honnissent le Maroc, sont condamnés à apparaître comme des bouffons aux yeux du monde.
D.William