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Jeux Paralympiques 2024 : Les oubliés marocains de Paris

Jeux Paralympiques 2024 : Les oubliés marocains de Paris

Alors que les exploits des athlètes olympiques captent l’attention du monde entier, les sportifs marocains aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 sont en train de marquer l’histoire de manière tout aussi impressionnante.

Dans l’ombre des grandes compétitions, les athlètes paralympiques marocains enchaînent les performances de haut niveau et cumulent les médailles. Pourtant, malgré ces accomplissements remarquables, leurs prouesses demeurent largement ignorées par les médias traditionnels.

Mouncef Bouja, un exemple d’excellence en pleine compétition

Mouncef Bouja a récemment ajouté à la récolte de médailles du Maroc une en or dans l’épreuve du 400 m (T12) avec un temps éclatant de 48 secondes 62/100è. Sa victoire, obtenue alors que les Jeux sont toujours en cours, ne marque pas la fin des performances marocaines. D’autres athlètes continuent de concourir, et offrent de nouvelles possibilités de médailles pour le Maroc.

En plus de Bouja, des athlètes comme Youssra Karim, Fatima Zahra El Idrissi, Abdelilah Gani, Saida Amoudi, Aymane El Haddaoui, Ayoub Adouich, et Rajae Akermach ont tous contribué à une performance collective de taille, avec trois médailles d’argent et quatre de bronze déjà remportées.

Le Maroc se classe désormais 39ème au tableau des médailles après la médaille d’or de Bouja.

Pourquoi ces exploits restent-ils dans l’ombre ?

Il est regrettable de constater que les exploits des athlètes paralympiques marocains soient si peu médiatisés. Plusieurs facteurs expliquent ce manque de visibilité.

Premièrement, la couverture médiatique des Jeux Paralympiques est souvent bien inférieure à celle des Jeux Olympiques, ce qui réduit considérablement l’exposition de ces athlètes au public mondial. De plus, des préjugés persistants à l’encontre des personnes en situation de handicap peuvent limiter leur reconnaissance. Enfin, le soutien financier et structurel dont bénéficient les athlètes paralympiques est souvent inférieur à celui de leurs homologues olympiques, ce qui impacte à la fois leur préparation et leur performance.

Il est important de mettre en lumière la situation précaire des athlètes paralympiques marocains, dont les performances exceptionnelles ne sont malheureusement pas accompagnées du même soutien que celui offert à leurs homologues olympiques. Tandis que ces derniers sont pris en charge par le Comité olympique marocain et le ministère des Sports, les athlètes paralympiques sont ballotés entre le ministère de la Santé et celui des Sports, ce qui souligne l'urgence de créer une fédération paralympique dédiée.

Quand un Comité national paralympique verra-t-il le jour pour alléger le fardeau actuellement supporté par le Comité olympique ? Il est impératif que ce dernier incite toutes les fédérations sportives à établir des comités de handisport pour faciliter et accélérer la création d’un Comité paralympique.

Y.Seddik

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