Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a appelé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en tournée au Moyen-Orient pour la quatrième fois depuis le 7 octobre, de se concentrer sur "la fin" de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza.
"Nous espérons [...] qu'il se concentrera cette fois-ci sur la fin de l'agression, en vue de mettre fin à l'occupation de l'ensemble de la terre palestinienne", déclare Haniyeh dans cette vidéo publiée vendredi soir par son bureau.
"Nous espérons que Blinken a pu tirer les leçons des trois derniers mois et compris le degré d'erreurs commises par les Etats-Unis avec leur soutien aveugle" à Israël, ajoute le chef du mouvement islamiste palestinien, qui vit en exil au Qatar.
"Le sang versé dans les massacres et les destructions horribles ne peuvent aboutir à la sécurité et la stabilité tant que le peuple palestinien n'aura pas obtenu sa liberté et son Etat indépendant et souverain avec Jérusalem comme capitale", a en outre prévenu le chef du Hamas.
Israël a juré de détruire le Hamas après l'attaque inédite lancée par le mouvement palestinien sur le sud du pays le 7 octobre et ayant entraîné la mort de 1.140 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir des derniers chiffres officiels israéliens.
Environ 250 personnes ont été enlevées lors de cette attaque et emmenées à Gaza. Une centaine d'entre elles ont été libérées lors d'une trêve fin novembre.
Depuis le 7 octobre, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, territoire exigu et densément peuplé sur lequel il a lancé une offensive terrestre le 27 octobre: ces opérations militaires ont fait 22.722 morts, en majorité des femmes et des mineurs, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas samedi.
Le secrétaire d'Etat américain a entamé en Turquie une nouvelle tournée régionale au cours de laquelle il entend plaider pour une aide accrue pour Gaza et des moyens d'éviter l'embrasement dans un contexte régional à cran.
La situation humanitaire dans le territoire assiégé est régulièrement décrite comme "catastrophique" par les Nations unies. Vendredi, le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, a déclaré que la bande de Gaza était devenue "un lieu de mort et de désespoir", et "tout simplement [...] inhabitable".