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Infrastructures sanitaires : Ce qu’en dit Aït Taleb

Infrastructures sanitaires : Ce qu’en dit Aït Taleb

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a estimé lundi 21 novembre qu'il est impossible de réussir une mise à niveau des infrastructures sanitaires sans une valorisation des ressources humaines et vice-versa.

Répondant à une question centrale à la Chambre des représentants sur ''le système de santé au Maroc'', il a souligné que les ressources humaines sont au cœur de toutes les réformes car leur valorisation est "le remède à tous les déficits et à tous les maux".

Tout en indiquant que la situation sanitaire dans le pays a été scrutée à la loupe pour mettre le doigt sur les carences et les attentes, il a assuré que l'option privilégiée aujourd'hui est la création d'un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) dans chaque région, y compris des centres d'oncologie.

Par ailleurs, Aït Taleb a mis en avant l'importance de la numérisation du système de santé pour détecter au plus vite les carences et apporter après coup les réponses appropriées, notant que le Roi Mohammed VI a toujours associé la réforme du système de santé à celle de de la couverture sociale.

Après avoir rappelé les quatre axes sur lesquels repose la loi-cadre 06-22, à savoir les ressources humaines, la gouvernance, la mise à niveau de l'offre de soins et la numérisation, il a fait savoir que l'orientation affirmée aujourd'hui consiste en la création de groupements de santé territoriaux dans le cadre de la régionalisation à l'appui d'un plan régional de santé, étant donné que chaque région connaît le mieux les attentes exprimées et les besoins.

Il a, à ce propos, relevé l'importance de créer des centres de formation dans chaque région du Royaume pour mieux adapter les formations aux besoins constatés localement et ainsi remédier au mieux aux déficits persistants, incitant les régions à conclure des partenariats et des jumelages avec des entités similaires dans d'autres pays et ce, pour attirer les compétences dans le domaine médical.

À une question sur ''la non-adoption et le non-affichage d'un tarif référentiel dans les cliniques privées'', posée par le groupe Constitutionnel, démocratique et social, le ministre a fait savoir que ce tarif référentiel accuse un certain retard, n'ayant pas été révisé depuis 1998, hormis un petit panier de soins qui a fait l'objet d'une révision en 2006.

Tout en concédant qu'il existe des différences tarifaires entre les cliniques, le ministre a annoncé que son département planche actuellement sur une nouvelle réforme concernant le tarif référentiel et sa révision. Il a ajouté que l'implication de l'ensemble des cliniques dans le respect de ce tarif référentiel est à même de mettre un coup d'arrêt à toutes les pratiques non conventionnelles, soulignant que le succès du chantier de la couverture sociale nécessite l'engagement de tous les intervenants y compris les cliniques privées et ce, pour assurer d'une manière effective la complémentarité tant souhaitée entre les secteurs public et privé.

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