La finance islamique devrait peser 2.000 milliards de dollars à l'échelle mondiale à la fin 2014, contre 1.600 milliards de dollars en 2013, d’après un rapport publié récemment par AlHuda Center of Islamic Banking and Islamic Economics et repris par l’Agence Ecofin.
En 2014, les actifs financiers islamiques proviendront des services bancaires «halal» à hauteur de 78%, des sukuk (16%), de l’assurance takaful (1%), des fonds islamiques (4%) et de la microfinance islamique (1%). La croissance attendue de la finance «charia compliant» devrait susciter ainsi une forte compétition entre les places de Londres, de Dubaï et de Kuala Lumpur qui aspirent chacune à devenir le premier hub de la finance islamique. Pour l'heure, Kuala Lumpur, qui a encore concentré près des deux tiers des émissions mondiales de sukuk l'an dernier, est la première place mondiale de la finance islamique.
… Forte croissance attendue au Maroc
Le président d’AlHuda Center of Islamic Banking and Islamic Economics, Muhammad Zubair Mughal, s’attend, par ailleurs, à ce que la finance islamique enregistre une forte croissance dans certains pays africains, dont le Maroc, la Libye, le Sénégal et la Mauritanie. Il prévoit, en revanche, un ralentissement des services financiers islamiques en Tunisie et au Nigeria «pour des raisons politiques». Sur un autre plan, l’Inde et la Chine, deux pays qui abritent 200 millions de musulmans, pourraient faire leur entrée sur le marché de la finance islamique en 2014, selon Mughal. A noter que le nombre des institutions financières «halal» a dépassé 600 établissements, opérant dans 75 pays, précise la même source.