Le management de Ciments du Maroc a réagi, à l’occasion de la présentation des résultats du groupe, à la fusion entre Holcim et Lafarge.
Ainsi, son PDG, Mohamed Chaibi, a déclaré que «cette fusion est un véritable big bang au niveau mondial. Le marché du ciment ne sera plus du tout pareil, avec de gros risques de concentration dans des pays comme le Maroc, ce qui soulève des problèmes de concurrence et de positions dominantes».
En effet, si la fusion se fait au Maroc, par agrégation simple des deux entités, la part de marché du nouveau groupe atteindra 55%, ce qui lui conférera une position dominante sur son marché.
… Quid de la loi sur la concurrence ?
La nouvelle loi sur la concurrence voudrait alors, en cas d’application, que le nouvel ensemble cède une partie de ses actifs pour garder une part de marché autour de 40%. Dans ce cas, Ciments du Maroc compte bien prendre le taureau par les cornes. «Si Lafarge maintient son ambition de s’installer dans le Sud après cette fusion (le Sud est l’un des fiefs historiques de Ciments du Maroc), nous nous positionnerons alors pour l’achat de ses actifs. Nous pourrons même nous déployer dans le Nord pour préserver les parts de marché de notre groupe», explique Chaibi.