Les agences de notation Standard & Poor's et Fitch ont rendu leur verdict.
OCP, première entreprise du Maroc avec un chiffre d'affaires de 5,5 milliards de dollars en 2013, se voit attribuer par Standards & Poor's la note à long terme "BBB-", assortie d'une perspective négative, rapporte Jeune Afrique. De son côté, Fitch Ratings lui accorde un "BBB-" assorti cette fois d'une perspective stable. Le premier exportateur au monde de produits phosphatés a pâti en 2013 de la baisse des prix des engrais : l'EBITDA d'OCP a ainsi chuté de 45 %, tandis que sa marge a baissé de 33 à 23 %. "Elle demeure toutefois l'une des plus élevées du secteur", indique Standard & Poor's.
Autre point d'inquiétude pour les agences de notation, l'augmentation de la dette d'OCP, déjà constatée en 2013. En cause, les dépenses engagées pour augmenter les capacités de production (de 3,5 à 10 millions de tonnes d'ici à 2020) qui risquent d'affaiblir les ratios de crédit. "OCP, qui est le second importateur mondial de souffre et d'ammoniaque, ne bénéficie pas d'accès à prix compétitifs à ces deux matières premières essentielles pour sa production", souligne par ailleurs Standard & Poor's.… Rentabilité élevée
Pour autant, l'agence Standard & Poor's retient la rentabilité importante d'OCP associée à des réserves considérables (l'Office détient plus de 75% des réserves mondiales de phosphates) et une fiscalité attractive. De fait, la notation d'OCP, détenu à 95 % par l'État, est à l'image de la perspective négative attribuée au Maroc par l'agence Moody's un mois plus tôt, précise la même source.