Cette interrogation paraît osée, voire même saugrenue dans un contexte où le secteur financier marocain a fait de l'Afrique un bon relais de croissance.Pourtant, la nouvelle réglementation dans la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d'assurances), qui impose désormais aux compagnies un capital minimum de 5 milliards de FCFA (environ 82 MDH), légitime parfaitement cette question. Faut-il investir plus de 80 MDH dans un pays africain où la taille du marché est inférieure à votre mise de départ ? Cela semble bien illogique. Mais ce dispositif réglementaire, qui devrait permettre d'assainir un marché africain des assurances très atomisé, ne semble pas dissuader les compagnies marocaines. Tout dépend de l'appréciation qu'on en fait, disent-elles. Autrement dit, il faut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Plus clairement, soit comme une contrainte, soit comme une opportunité. Aujourd'hui, même si les compagnies nationales préfèrent voir le verre à moitié plein, il va falloir y aller mollo-mollo, en greenfield si nécessaire, et à travers l'acquisition, selon les opportunités.■