-L’une des principales difficultés pour les radios et télévisions classiques serait d’appréhender les transformations de la demande du public devenu internaute et de s’adapter aux nouveaux usages des médias nés de la digitalisation et de la globalisation de la communication.
« Si les médias ont toujours eu à s’adapter aux évolutions technologiques pour survivre, l’effort d’adaptation à fournir aujourd’hui par la radio et la télévision est encore plus grand car les mutations induites par la technologie numérique sont rapides, profondes et disruptives », a déclaré Latifa Akharbach lors de son intervention mardi 5 octobre au Forum international des régulateurs organisé par visio-conférence par l’International institute of communications basé à Londres.
« L’une des principales difficultés pour les radios et télévisions classiques est d’appréhender les transformations de la demande du public devenu internaute et de s’adapter aux nouveaux usages des médias nés de la digitalisation et de la globalisation de la communication », explique la présidente de la HACA. Et d’ajouter : «Dans la nouvelle réalité des médias, la radio et surtout la télévision ne constituent plus qu’une partie des ressources audiovisuelles disponibles dans le vaste univers internet ».
Lors de son intervention, la patronne de la HACA a également souligné que le modèle communicationnel qui liait les chaînes de radio et de télévision à leurs publics a été bouleversé et s’est reconfiguré en profondeur en très peu d’années. Pour Akharbach, ces publics sont devenus des consommateurs actifs, qui ont la possibilité d’intervenir dans les programmes. Ceux-ci sont eux-mêmes parfois créateurs de contenus et ont à leur disposition plusieurs écrans qu’ils regardent parfois en simultané.
Eu regard de ce qui précède, la radio et la télévision notamment publiques doivent relever deux défis devenus urgents dans un environnement en mutation rapide. De l’avis de la dirigeante de la HACA, la première mutation à parachever consiste à devenir un média global avec une offre de contenus multi-supports et cohérente avec les nouvelles attentes du consommateur des médias en termes d’interactivité, d’évolution des pratiques culturelles et récréatives, de nouvelles formes de sociabilité, etc.
Le second défi à relever est celui de devenir un producteur de contenus compétitifs face à l’offre des plateformes globales et des réseaux socio-numériques.
