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Les ophtalmologues dénoncent les pressions du lobby de l'industrie du verre

Les ophtalmologues dénoncent les pressions du lobby de l'industrie du verre

 

Les médecins ophtalmologues du Maroc appellent le Parlement à ne pas céder aux pressions du lobby de l'industrie du verre et à préserver le principe de la séparation entre la prescription optique et la vente de lunettes, consacré par l’article 6 du projet de loi 45/13, tel qu’amendé et voté par la Chambre des conseillers le 4 juin 2019 et ce, dans l’intérêt de la santé visuelle des Marocains.

Selon le Syndicat des ophtalmologistes du secteur libéral du Maroc, la réfraction (mesure de la vue) est un acte médical, qui relève de leur champ de compétences en vertu de la loi 131-13 relative à l’exercice de la médecine au Maroc, précise la même source dans un communiqué.

Les ophtalmologues alertent aussi sur le conflit d'intérêt manifeste qui existe en autorisant les opticiens à prescrire et à vendre en même temps les lunettes pour la correction de la vue des patients, en mettant en garde contre les "examens visuels gratuits" que proposent les opticiens comme argument marketing afin de vendre des lunettes.

Ces "examens visuels dispensés par des opticiens" ne permettent pas de dépister les maladies silencieuses comme le glaucome, la rétinopathie diabétique, la DMLA, les œdèmes papillaires secondaires à des tumeurs cérébrales, les déchirures et décollements de rétine, les tumeurs oculaires, les uvéites et les kératocônes, explique le communiqué.

Ces maladies peuvent dans certains cas évoluer à bas bruit, même en cas d’une acuité visuelle de 10/10, avant que la vue ne chute rapidement, menant à une malvision profonde ou une cécité irréversible, avertissent les ophtalmologues.

Au Maroc, les chiffres du ministère de la Santé attestent que 14,3% des cas de cécités irréversibles sont liés au Glaucome, maladie silencieuse par excellence, et qui toucherait près de 600.000 Marocains, rappelle-t-on.

Ceci en fait la priorité nationale numéro 1 en matière de santé visuelle après la cataracte, selon la même source, qui relève que les études internationales soulignent que 30% des demandes de consultation pour lunettes aboutissent au dépistage d’une pathologie sous-jacente, ce qui place l’ophtalmologue au cœur d’un système de prévention primaire efficace, en particulier pour certaines maladies générales comme le diabète.

Les Médecins ophtalmologues rappellent aussi que les opticiens-lunetiers sont leurs partenaires.

Le rôle de ces derniers est d’exécuter les ordonnances optiques et non d’accomplir les actes de diagnostic et de correction de la vue des patients, note la même source.

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