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Lutte contre la désertification : L’appel du Roi Mohammed VI

Lutte contre la désertification : L’appel du Roi Mohammed VI

 

«La lutte contre le changement climatique n’est pas seulement une affaire d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de gestion durable des terres. Notre combat implique un engagement sur plusieurs fronts, particulièrement ceux de la préservation des écosystèmes, de la sauvegarde de la biodiversité et de l’atténuation de la précarité des populations vulnérables».

C’est en substance les propos de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, adressés aux participants au Sommet sur la sécheresse et la gestion durable des terres, qui a ouvert ses travaux à Abidjan (Côte d'Ivoire). Un appel clair pour une prise de conscience globale de la part des pays africains pour s’unir dans leur lutte contre les dangers liés à la désertification, avec tous les dégâts que les changements climatiques occasionnent dans un continent en proie à de graves problèmes écologiques.

C’est dans ce sens que le Roi Mohammed VI a salué l’Initiative d’Abidjan qui devrait jeter les bases solides pour assoir «la plateforme d’une mobilisation soutenue et pratique, afin de traduire les engagements politiques en actions concrètes» pour apporter des solutions durables face à l’avancée des sables non seulement dans la région du Sahel, mais dans le Maghreb également. Ce dernier voit de nombreuses régions envahies par le désert, qui, chaque année, avale des terres entières les rendant sèches et inadéquates pour l’agriculture et pour l’élevage. Une progression qui atteint dans certains endroits 5 km par an, impliquant des millions d’hectares, ce qui est un chiffre effrayant quand on calcule la proportion de cette progression durant presque un siècle.

C’est partant de ce constat que Sa Majesté a mis en avant les actions entreprises par le Maroc dans sa lutte contre la poussée du sable, soulignant des engagements concrets tels que la révision à la hausse de sa contribution déterminée nationale à 45,5% de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2030, le Plan national de l'eau, les stratégies Forêts du Maroc 2020-2030 et le vaste programme, baptisé Generation Green 2020-2030. Sans oublier d’autres mesures comme les plantations d’arbres qui ont pour objectif de freiner l’avancée du sable, l’irrigation de zones entières en proie à la sécheresse …

Il faut ici rappeler le Plan d’action national pour la lutte contre la désertification lancé en 2001 en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Une action concrète qui a permis la délimitation de 98% et l’homologation de 89% du domaine forestier soit 8 millions d’hectares et un taux de réalisation annuelle de 300.000 hectares, alors qu’il n’était que de 25.000 hectares avant 2005. À cela, il faut ajouter la préservation des espaces forestiers, et la réhabilitation des écosystèmes dégradés par le reboisement des espèces autochtones sur 730.000 hectares et la création de 38 réserves naturelles et 154 sites d’intérêts biologiques et écologiques sur 2,5 millions d’hectares.

Un gain de productivité estimé à 250 millions de dirhams a été rendu possible grâce au traitement biologique et mécanique des terres pour lutter contre l’érosion des terres dans les zones rurales en amont des barrages sur 850.000 hectares. Tous ces chiffres sont appelés à augmenter pour les prochaines décennies plaçant le Maroc parmi les pays qui gèrent efficacement l’équation de la désertification et du stress hydrique.

 

 

Par Abdelhak Najib
 

 

 

 

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