Bank Al-Maghrib vient de publier un rapport sur la stabilité financière élaboré conjointement par les autorités de régulation du système financier. Il en ressort, entre autres, qu'un stress test portant sur un échantillon de 8 banques et 5 compagnies d’assurances de taille importante a été conduit afin d’évaluer la vulnérabilité de ces institutions.Le scénario retenu est basé sur plusieurs simulations mesurant chacune l’impact du défaut de paiement d’une contrepartie emprunteuse sur le reste des institutions prêteuses (effets dominos).
A l’issue de ce stress test, deux indicateurs sont déterminés : un indice de contagion mesurant les pertes en pourcentage des fonds propres des autres institutions dues à la défaillance d’une institution; et un indice de vulnérabilité évaluant la moyenne des pertes en pourcentage des fonds propres subies par une institution suite à la défaillance des autres. Les résultats de ce stress test mettent en exergue la vulnérabilité des assurances face à des défaillances bancaires, mais pas l’inverse. En effet, l’indice de contagion est plus élevé au niveau des banques, alors que l’indice de vulnérabilité est plus important au niveau du secteur des assurances.
Délais de paiement : BAM tire la sonnette d'alarme
Selon le rapport, une étude portant sur un échantillon de 1.684 entreprises non financières privées et publiques, cumulant un chiffre d’affaires de 232 milliards de dirhams et une dette financière de 198 milliards de dirhams, montre que leur dette fournisseurs a culminé à plus de 6 mois de leurs achats pendant que leurs créances envers leur clientèle se sont légèrement infléchi à 2,8 mois de chiffre d’affaires. Ces délais sont situés à des niveaux alarmants pour certains secteurs d’activité, notamment la promotion immobilière, le BTP et les transports et communication. L’analyse des causes à l’origine de cette situation révèle la nécessité de renforcer le cadre légal (réforme de la loi sur les délais de paiement) et de veiller à sa mise en oeuvre effective.■