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Premières Assises des industries culturelles et créatives

Premières Assises des industries culturelles et créatives

 

Les mutations dans le secteur de la culture ont engendré un développement de son concept et l'émergence d'industries culturelles et créatives comme un secteur autonome qui requiert l'accompagnement et la recherche de solutions pour pouvoir surmonter les contraintes.

C’est ce qu’a souligné, vendredi à Rabat, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, à l'ouverture des 1ères Assises sur les industries culturelles et créatives.

Laâraj a affirmé que les avancées réalisées dans le domaine de la réhabilitation du secteur culturel au Royaume, grâce aux efforts des différents instances et acteurs, doivent être consolidées pour passer à d'autres niveaux de gestion faisant ainsi de la culture une locomotive pour le développement économique, social et spatial.

Dans ce cadre, a-t-il noté, le Royaume a accumulé une longue expérience dans l'édification des fondements et des bases de la culture, en s'inspirant des hautes orientations royales relatives à la protection du patrimoine culturel.

La Constitution du Royaume a été un couronnement de ce processus, plaçant la culture en pole position tant par la création du Conseil national des langues et de la culture marocaines, que par le soutien de la créativité culturelle et artistique, a-t-il ajouté.

Le ministre a souligné, par ailleurs, que le Maroc a toujours été un membre actif du système des Nations Unies, en particulier au sein des organisations culturelles internationales, qui ont mis au point de nouvelles approches de développement incluant les déterminants culturels des peuples.

Le ministère de la Culture a alloué au secteur culturel et artistique et au soutien des associations au cours des deux dernières années, une aide financière de 150 millions de dirhams, bénéficiant à quelque 2.000 projets dans les domaines du livre, de la lecture, du théâtre, des arts plastiques, des associations et des manifestations culturelles. 

De son côté, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki a mis l’accent sur l’importance de la culture au Maroc, pays de civilisation, d'histoire et de mémoire, riche de son capital matériel, immatériel et symbolique.

Il a, dans ce sens, noté que les concepts des industries culturelles et créatives se sont élargis pour englober le marché universel, devenant décisifs dans la concurrence économique, commerciale, scientifique et technologique, et dans la course vers le leadership et les positions d'influence tant au niveau de l’économie du savoir, de la construction des sociétés de la connaissance, que dans la circulation et la gestion de l'information.

Pour sa part, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Reda Chami, a estimé que l’investissement dans la culture, l’art et la création constitue le défi de l’avenir et représente un domaine prometteur à même d’insuffler une dynamique au développement économique et social au Maroc, et ce dans le cadre de la diversification du tissu économique.

Cette dynamique a forgé une nouvelle image du Royaume et lui a donné un rayonnement particulier aux niveaux régional et mondial.

Chami a souligné que l’étude élaborée par le CESE sur la richesse globale du Maroc, entre 1999 et 2013, a démontré que le capital immatériel, composé essentiellement de la culture, de l’art, de l’histoire et d’autres éléments comme la stabilité et la bonne gouvernance et le lien social, contribue à plus de 72% à la richesse nationale.
 

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