Jusqu’à présent, les pouvoirs publics n’ont pas réussi à trouver la recette efficace pour diminuer drastiquement, voire mettre fin à la violence dans les stades.
Ce phénomène récurrent lors des matchs foot, le tout nouveau ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, porte-parole du gouvernement, veut y arriver à bout.
La trouvaille de Hassan Abyaba, le dialogue. Ou plus précisément une conférence nationale sur le phénomène de la violence dans les stades.
Elle devrait avoir lieu début 2020, a-t-il assuré, lundi, au Parlement, tout en rappelant l'initiative du ministère de l'Intérieur d'une Commission interministérielle où siègent des représentants des départements concernés afin de se pencher sur les mesures à adopter pour lutter contre ce phénomène.
La commission a arrêté une série de mesures pratiques à mettre en œuvre prochainement, portant sur la sensibilisation, l'implication des associations des supporters dans la gestion des stades et des sociétés de gardiennage pour l'organisation et le bon déroulement des matches.
Abyaba a par ailleurs insisté sur l'adoption d'une loi contre les violences dans les stades.
Sauf que le ministre devrait davantage éplucher ses dossiers, car un arsenal juridique répressif existe déjà depuis 2011 et prévoit des amendes et peines de prison pouvant aller de 2 mois à 5 ans de prison.
Et cela n’a pourtant rien changé. Le 24 septembre dernier, le match opposant l’AS FAR au Wydad Athlétic de Casablanca s’est soldé par un drame : une personne a trouvé la mort au niveau de la région de Lahraouine, suite à une chute du haut d'une voiture qui transportait des supporters des FAR.
Ces derniers ont été attaqués par des individus à coups de pierres.
Là où la répression a échoué, difficile de croire alors qu’une conférence nationale suffira pour stopper le hooliganisme.
Mais bon, on attend de voir ce que la méthode Abyaba va donner.