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Walid Régragui : Le ministre du bonheur

Walid Régragui : Le ministre du bonheur

C’est un véritable conducteur, un réel catalyseur. C’est un grand Dynamo. Le sélectionneur Walid Regragui ne connaît pas encore la destination finale de son équipe, mais il sait qu'elle est sur de bons rails. 

«On essaie d'être une locomotive en Afrique», a expliqué Walid Regragui après la victoire en quarts de finale contre le Portugal, samedi 10 décembre 2022. "Le continent avance, le Maroc a fait beaucoup d'efforts. Je suis arrivé en 2013, et depuis, j'ai vu les stades évoluer, la fédération a fait d'énormes efforts, Sa Majesté a mis énormément de moyens. (...) Il n'y a pas de surprises. Maintenant, il ne faut pas s'endormir, il faut continuer".

Cette volonté l'anime depuis sa nomination au poste de sélectionneur début septembre, moins de trois mois avant le début du mondial, à la place de Vahid Halilhodzic.

"J'ai passé mes diplômes en France, mais c'est mon pays d'origine qui m'a donné ma chance. Il fallait rendre à la Fédération ce qu'ils m'ont offert, la confiance qu'ils m'ont donné de pouvoir grandir au Maroc en tant que coach", a expliqué Regragui.

Il faut ici rappeler que le nom de Walid Regragui circulait avant même le licenciement de Vahid Halilhodzic, survenu le 11 août 2022. La Fédération marocaine évoquait des "divergences de points de vue (...) au sujet de la préparation idoine des Lions de l'Atlas" pour la Coupe du monde.

Né à Corbeil-Essonnes, près de Paris, Walid Regragui a connu une longue carrière de joueur avant de devenir entraîneur. Il a goûté au monde professionnel assez tardivement, découvrant le National à l'âge de 23 ans au Racing Club de France.

Ce latéral droit de formation rejoint ensuite Toulouse avec lequel il monte en Ligue 1. Il enchaîne ensuite les expériences en France (Ajaccio, Dijon, Grenoble), complétées par une pige en Espagne au Racing Santander.

Ses performances lui valent d'être appelé au sein des Lions de l'Atlas en 2001. Avec le Maroc, il dispute notamment la finale de la CAN-2004 face à la Tunisie et remporte le titre de meilleur défenseur de la compétition.

À sa retraite internationale en 2009, il peut se targuer d'avoir disputé 45 matches avec les Marocains. Il se fait surtout une réputation de facilitateur dans le groupe, capable de faire le lien entre la vieille génération, souvent formée au Maroc, et les jeunes binationaux. 

Walid Regragui stoppe sa carrière de joueur en 2011. L'année suivante, il rejoint le banc de la sélection marocaine avec un poste d'adjoint (2012-2013).

Il remporte ensuite des trophées dans chacun des clubs où il passe : une Coupe du Trône (2015) et un championnat marocain (2016) avec le FUS Rabat, un championnat du Qatar avec Al-Duhail (2020).

Lors de l'année écoulée, il signe un brillant doublé avec le Wydad Casablanca : Ligue des champions africaine et championnat du Maroc.

Son chantier prioritaire avec les Lions de l'Atlas a été de faire revenir dans la sélection certains joueurs de poids, en froid avec son prédécesseur, à commencer par l'attaquant Hakim Ziyech.

"On a réussi à créer une famille, on sent qu'on a un peuple derrière nous. Si vous m'aviez dit avant de commencer qu'on aurait joué la Croatie, la Belgique et l'Espagne sans perdre un match, j'aurai signé", a expliqué Regragui.

Il est aussi revenu après la victoire contre le Portugal sur la stratégie défensive du Maroc. "On a accepté de ne pas avoir la possession. Pas par peur, mais on a l'humilité de dire qu'on n'est pas encore la France, l'Allemagne ou l'Angleterre pour rivaliser avec eux en termes de possession", a expliqué Regragui.

Le Maroc misait sur sa défense pour préserver le score jusqu’à la 98 minutes avec un gardien de buts, Yassine Bounou, magistrale. Un choix payant. "C'est un chef d’œuvre tactique, avec une ligne défensive et un milieu marocain qui coulissaient dans une parfaite synchronie, de gauche à droite", relevait après la rencontre Cédric Ferreira, envoyé spécial de France 24.

«Walid Regragui a remplacé au pied levé Vahid Hallilodzic, qui est un entraîneur plutôt défensif.

Il n’a pas eu le temps de changer la philosophie de jeu. Il s’adapte et il fait du béton en défense", analyse Xavier Barret, consultant pour France 24 pendant ce mondial. Une construction solide qui a permis au Maroc de se qualifier, pour la première fois de son histoire, parmi les 4 dernières équipes de cette compétition. Un exploit historique. Un miracle marocain.

 

La Rédaction Avec AFP

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