Le secrétaire d'État chargé du Transport, Najib Boulifa, a appelé vendredi, à l’adoption d’une approche en matière de surveillance routière dans les zones marquées par un trafic intense et un nombre élevé d'accidents, afin de renforcer la sécurité et faire face à la pénurie de contrôleurs.
Dans une allocution lors des travaux de la journée d'étude sur le contrôle routier organisée au profit du corps de contrôle relevant du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, Boulif a insisté sur l’importance du contrôle routier et son rôle fondamental dans la préservation de la sécurité des usagers de la route.
Selon lui, les contrôleurs routiers assurent la lourde tâche de veiller sur la sécurité des citoyens sur les routes, en dépit des moyens limités.
Il a également souligné la nécessité d'une mobilisation globale, en particulier pendant la période estivale, qui connaît un trafic intense des voyageurs et des marchandises, tout en appelant à un suivi continu et vigilant des contrôleurs dans l'exercice de leurs fonctions.
Les agents contrôleurs arrivent à recouvrir les 12 régions du Royaume et environ 40 provinces malgré leur nombre faible (139 agents), a précisé Boulif, mettant en avant l'importance d'accroître ce nombre par la suite.
Boulif a fait savoir que cette rencontre s'assigne comme principal objectif de sensibiliser à l'importance du contrôle routier, non seulement en tant que processus technique, mais aussi en tant qu'entité stratégique de la sécurité routière, soulignant que le ministère prend des mesures pour améliorer les mécanismes de travail et fournir les ressources nécessaires.
De son côté, le directeur par intérim des Transports routiers et de la Sécurité routière, Noureddine Dib, a présenté les mesures et les procédures provisoires précédant la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de contrôle routier.
Il s’agit de l’affectation de 60% de l'activité au contrôle des autocars et de 30% au contrôle des camions de fret, un contrôle périodique de tous les autocars de transport des voyageurs au moins tous les deux mois et enfin le contrôle minimum doit être de deux véhicules et demi par heure.
Il a ajouté que le taux d'infractions au cours de la période 2016-2018 était de 43%, dont 21% étaient liés au non-respect des normes de transport, 18% aux documents de voyage et 18% en relation avec le comportement routier, soulignant à cet égard l'impératif de "renforcer le contrôle technique des véhicules de transport professionnel".