L’ensemble des personnes poursuivies dans le cadre des incidents d’Al Hoceima ou arrêtées pour le besoin de l’enquête bénéficient de toutes les garanties conférées par la loi, à leur tête la présomption d’innocence, partant du rôle du parquet général qui interagira avec l’ensemble des requêtes dans le cadre de la défense des droits et des libertés. C'est ce sont les propos rassurants tenus par le magistrat attaché au ministère de la Justice, Hicham El Blaoui. Le parquet général a ordonné qu’un groupe de personnes poursuivies dans le cadre de ces incidents soit soumis à des examens médicaux et interagit avec les requêtes des membres de la défense des personnes arrêtées en leur accordant un permis de visite à leurs clients au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) à Casablanca. Ce qui montre que le parquet veille à faire bénéficier les suspects de toutes les garanties, a souligné El Blaoui, qui était l’invité du journal télévisé diffusé jeudi soir sur la chaîne "Al Aoula".
Il a ainsi rejeté toutes les allégations véhiculées sur les réseaux sociaux selon lesquelles un groupe de personnes arrêtées a fait l’objet de tortures, dans la mesure où ces personnes disposent de la défense qui peut présenter des demandes pour la réalisation d'un examen médical. Il note aussi que le parquet est disposé à diligenter une enquête sur toutes les allégations relatives à la torture ou autre et ne tolérera aucun abus et appliquera de manière ferme la loi.
A noter que les personnes impliquées sont actuellement placées en garde à vue conformément à la loi, sachant que la durée de garde à vue est, selon les dispositions prescrites par la loi pour ce type de crime, de l’ordre de 96 heures prolongeables une seule fois, ce qui a été le cas dans cette affaire, où cette période a été prolongée pour un groupe de personnes pour les besoins de l’enquête. Les suspects seront présentés immédiatement à la justice après la fin de la garde à vue pour tirer les conséquences juridiques qui en découlent.