Cela a pris du temps, mais elles ont fini par le faire. Les autorités marocaines ont enfin mis fin à l’obligation et du pass vaccinal et du test PCR pour accéder au territoire national. Jusqu’à mardi, le Maroc figurait encore parmi les rares pays à imposer cette double contrainte.
Cette décision était très attendue par les opérateurs touristiques qui considéraient particulièrement le maintien du test PCR comme une sérieuse entrave à la reprise du secteur. Surtout que la pandémie liée au Covid-19 tend petit à petit à s’éteindre. Ou, du moins, ne cause plus autant de dégâts sanitaires, à la faveur notamment de l’immunité acquise par les populations grâce à la vaccination et d’une beaucoup moindre dangerosité du variant Omicron en circulation.
Au Maroc, la situation épidémiologique s’est considérablement améliorée, justifiant ainsi l’assouplissement des conditions d’accès au territoire. Certes, on constate ces derniers temps une hausse des cas de contamination, mais l’épidémie reste largement sous contrôle, avec un taux de positivité autour de 1% et un taux d’occupation des lits Covid-19 de 0,4%. Le tout, dans un environnement caractérisé par une ignorance totale de toutes les mesures barrières (port du masque, distanciation physique…) depuis plusieurs mois maintenant.
Ce qui n’a pas pourtant contribué à dégrader les indicateurs sanitaires dans le pays. Faut-il pour autant baisser la garde ? Non évidemment. Particulièrement si l’on voit ce qui se passe dans certains pays. En Afrique du Sud, où moins de 45% de la population adulte est entièrement vaccinée et où le coronavirus a fait plus de 100.300 décès, les contaminations ont littéralement explosé à cause de deux nouveaux sous-variants d’Omicron.
«Les scientifiques sud-africains qui ont identifié Omicron à la fin de l’année dernière, ont maintenant signalé deux autres sousvariants d’Omicron, BA.4 et BA.5, comme étant à l’origine d’un pic de cas en Afrique du Sud», selon le DG de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les variants BA.4 et BA.5, dont la virulence reste à déterminer, ont déjà été identifiés en France.
Ils pourraient causer une augmentation significative du nombre de cas en Europe et devenir dominants dans les mois à venir, à en croire le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC). Après avoir été des «variants à suivre», l’ECDC les considère désormais comme «variants préoccupants», au même titre qu’Omicron. En cela, alors que l’opération Marhaba 2022 pointe son nez, l’heure est plus que jamais à la vigilance.
Par D. William