La gestion du dossier de la sécurité routière fait face à plusieurs contraintes, notamment l'intervention d'un grand nombre d'acteurs, l'ambiguïté dans la définition des responsabilités et la dispersion des efforts et des capacités disponibles dans ce domaine. A cela, s’ajoutent les déséquilibres réglementaires et institutionnels qui empêchent l'activation des axes de la stratégie nationale de sécurité routière. Ces constats alarmants sont du secrétaire d'Etat chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, qui présentait mardi au Parlement le projet relatif à l'Agence nationale de sécurité routière. Cette agence intervient en réponse aux objectifs de la nouvelle stratégie de sécurité routière 2017-2026 visant à réduire à moins de 1.900 le nombre de décès dans les accidents de la circulation, à l’horizon 2026, et à instaurer un comportement citoyen et un système routier sécurisé. Selon Boulif, la philosophie du projet de l'agence est basée sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de sécurité routière et sa gestion, selon les normes de bonne gouvernance, la fusion des compétences de la direction du Transport routier liées au domaine de la sécurité routière et des missions du Comité national de prévention des accidents de la circulation, outre la gestion de la base de données relative aux accidents de la circulation relevant de la Direction des routes.
Pour rappel, les accidents de la circulation font 10 morts et 120 blessés graves par jour au Maroc, ainsi que des pertes économiques et sociales estimées à 2% du produit intérieur brut par an. Depuis la mise en œuvre de la première stratégie nationale de sécurité routière décimale 2004/2013, et malgré les résultats obtenus ces dernières années, la tendance à la baisse tarde encore à venir, note Boulif.■