Lors d'une session extraordinaire du Conseil de la région ce mercredi, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, a alerté les élus sur les défis croissants liés à l'approvisionnement en eau potable, notamment dans les quartiers situés au sud de Casablanca. Elle n’a pas écarté l’éventualité de coupures d’eau dans un futur proche.
La situation de l'approvisionnement en eau à Casablanca est devenue précaire, en particulier en raison de l'état critique du barrage Al-Massira, principal fournisseur pour les zones sud de la ville.
Avec la baisse significative des réserves hydriques, plusieurs quartiers qui dépendent de ce barrage pour leur eau potable sont désormais menacés de pénurie. Parmi les zones les plus vulnérables figurent les communes d’Ouled Azzouz, Dar Bouazza, ainsi que d'autres localités situées au sud de Casablanca.
Il convient de rappeler que la ville de Casablanca a été partiellement protégée jusqu'à présent grâce au projet royal de l’Autoroute de l’eau, particulièrement dans sa partie nord. Ce projet a permis de connecter le bassin du Sebou, via un barrage de retenue, au bassin du Bouregreg, notamment à travers le barrage de Sidi Mohamed Ben Abdallah. L'objectif de cette initiative est de garantir l'approvisionnement en eau potable pour l'axe Rabat-Casablanca, qui couvre une population estimée à environ 12 millions de personnes, tout en réduisant la pression sur le barrage Al-Massira.
Nabila Rmili a également signalé que le débit d'eau a déjà été réduit de 10% et que des coupures pourraient survenir si la situation ne s'améliore pas. Elle a ajouté que cette crise pourrait persister jusqu’en septembre, en attendant le raccordement des zones sud avec de l’eau dessalée fournie par la station de l'OCP. Ceci alors que le grand projet de dessalement de Casablanca a été lancé et il devrait à terme résoudre durablement le problème.
Ce projet, d’une capacité annuelle de production de 300 millions de m³, vise entre autres à sécuriser l'approvisionnement en eau potable des villes de Casablanca, Settat, Berrechid et des localités environnantes, et à répondre aux besoins en eau potable de 7,5 millions d'habitants, dans un contexte marqué par une situation hydrique difficile.
