De plus en plus d’informations préfabriquées circulent sur les différents réseaux sociaux. Des donnés politiques, des statistiques économiques, des chiffres de la finance, des rapports, des enquêtes scientifiques, des publications d’ONG, des analyses géopolitiques, des essais cliniques…, tout un flux de documents qui parfois peuvent paraître officiels alors qu’ils ne le sont pas du tout.
Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste
Nous l’avons vu avec les données militaires sur les ventes d’armes à l’Algérie, qui ont été revues à la baisse alors que la réalité dépasse de loin la fiction, puisque Alger a dépensé plus de 30 milliards de dollars en achats d’armes cette année.
C’est le cas pour les livraisons d’avions de chasse, de chars, de drones, de missiles et autres artilleries lourdes pour l’Ukraine. C’est le cas pour Taïwan et son armée face aux menaces chinoises avec des publications statistiques qui font dans la désinformation pure et simple sous couvert de fuites incontrôlables.
C’est le cas pour Israël avec pas moins de 17 rapports militaires depuis le début du génocide à Gaza, avec des dizaines de documents qui expliquent pourquoi telle cible a fait l’objet de dégâts collatéraux, pourquoi telle zone a été détruite, pourquoi l’eau a été coupée dans toute la bande de Gaza, pourquoi la famine fait rage au milieu des Palestiniens… justifiant, données fabriquées à l’appui la position de Tsahal face aux chiffres de la communauté internationale.
C’est le cas avec les données sur le Covid, sur la variole simienne, qui apparaît à la fin de l’été pour préparer la rentrée 2025. C’est le cas des chiffres sur le sida, le cancer, le paludisme et d’autres maladies annoncées par l’OMS. C’est le cas pour l’état de santé de la finance mondiale en prévision de l’année 2030. C’est le cas des publications sur les ressources naturelles sensibles dans le monde aujourd’hui, avec le pétrole, le gaz, l’uranium, le cobalt et les terres rares en premier lieu.
La liste des documents fuités est longue. Elle peut faire l’objet de milliers de volumes, chaque année, avec des relais détaillés sur les réseaux sociaux pour semer la confusion au sein même de la communauté scientifique qui se penche dessus. Quant aux internautes et autres adeptes des réseaux sociaux, imaginez l’état des neurones !