Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) vient de publier son rapport sur les «Manifestations d’Al Hoceima» à l'occasion de la deuxième assemblée du Conseil tenue le 8 mars.
Fruit de plusieurs mois d’investigations, de recoupements d’informations et de recherches menées à travers des témoignages, des vidéos, des documents et visites sur le terrain, ce rapport de 400 pages a privilégié la transparence.
Il déduit que les événements d’Al Hoceima se sont produits dans un contexte particulier tant au niveau politique, économique que social.
Le document a analysé avec précision et détail les accusations de torture et de maltraitance et le discours de haine et de violence qui ont été amplifiés au niveau de l’opinion publique et locale de la région à travers la manipulation des informations sur les réseaux sociaux.
Le CNDH a ainsi privilégié la proximité en allant à la rencontre des familles des personnes arrêtées et condamnées lors de ces événements pour mieux comprendre les tenants et les circonstances de leur incarcération.
Il a donné également l’occasion à plusieurs membres des forces de l’ordre, blessés dans les affrontements, victimes des affrontements, de s’exprimer pour avoir leurs points de vue sur le sujet.
Le rapport a de ce fait tiré plusieurs conclusions, dont notamment la localisation géographique des manifestations dans la ville d’Al Hoceima et ses régions et non dans tout le Rif.
Le rapport reconnaît que certaines manifestations ont gardé leur aspect pacifique, alors que d’autres se sont transformées en émeutes.
Par ailleurs, le rapport a réalisé une chronologie détaillée des événements d’Al Hoceima, quartier par quartier, en relatant les dégâts humains et matériels causés lors de la manifestation.■