Même dans ses rangs, la Direction générale de la sûreté nationale fait le ménage. Histoire de séparer le bon grain de l’ivraie.
Car il y a des fonctionnaires de police qui donnent une image bien peu reluisante à ce corps de métier, conduisant même certains citoyens à affirmer à tort qu’ils sont «tous pourris».
Aujourd’hui, c’est cette image écornée que la DGSN s’emploie à combattre, au nom justement de la moralisation et de la mise en œuvre de la disposition constitutionnelle qui lie la responsabilité à la reddition des comptes.
Raison pour laquelle, nous apprend la DGSN qui vient de publier son bilan au titre de 2018, les commissions d'inspection ont effectué 777 enquêtes administratives, en hausse de 12% par rapport à 2017, et 50 opérations d'audit et de contrôle des services de police décentralisés.
A cela, s’ajoutent des enquêtes sur 1.096 réclamations déposées à l'encontre des fonctionnaires de police en fonction dans les différents commandements.
Ainsi, ces inspections et audits ont abouti à la prise de plusieurs décisions correctionnelles ainsi que des mesures disciplinaires, dans le cas d'une faute intentionnelle ou d'une violation à la fonction.
Au final, le conseil de discipline de la DGSN a tenu au titre de cette année 14 réunions, à l'issue desquelles il a décidé des sanctions disciplinaires à l'encontre de 2.505 fonctionnaires, dont 152 fonctionnaires ont été suspendus provisoirement pour cause de poursuite judiciaire ou de dysfonctionnements professionnels, tandis que 111 fonctionnaires ont été radiés des rangs de la sûreté nationale.
Des mesures correctionnelles ont été aussi prises à l'encontre de 3.782 fonctionnaires, allant de la formation correctionnelle aux mises en garde et avertissements.
Comme quoi, les agents d’autorité en particulier doivent être des modèles de probité et d’intégrité.