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La lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme demande plus d'investissements

La lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme demande plus d'investissements

La lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme a enregistré de ''formidables avancées’’, mais nécessite d’avantages d’investissement, selon le Fonds mondial.

''De formidables avancées'' dans le combat mené à l’échelle mondiale contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ont été enregistrées selon un rapport présenté mercredi à Paris, qui fait état de 27 millions de vies sauvées depuis la création du fonds en 2002, grâce aux actions qu’il a financées.

Selon le rapport, qui récapitule les grands résultats obtenus en 2017 dans les pays où le Fonds mondial investit, 17,5 millions de personnes sont sous traitement antirétroviral contre le VIH, 5 millions de personnes testées et traitées pour une tuberculose et 197 millions de moustiquaires distribuées pour prévenir le paludisme.

Ces progrès n’auraient pu être possibles sans l’appui de nombreux pays et partenaires, dont la France, qui compte parmi les fondateurs du Fonds mondial et en est le deuxième bailleur de fonds, souligne la même source.

« Ensemble, nous pouvons en finir avec ces épidémies, mais pour atteindre cet objectif, il faudra des changements : investissements accrus, accélération de l’innovation, partenariats encore plus efficaces et une attention de tous les instants portée à l’impact», selon Peter Sands, Directeur exécutif du Fonds mondial.

Toutefois, avertit Peter Sands, de nouvelles menaces planent sur la santé internationale. Après un très net recul depuis le pic de l’épidémie mondiale de VIH, les taux d’infection baissent désormais plus lentement et restent extrêmement élevés parmi les populations-clés de certains pays. De même, avec 1,7 million de décès par an, la tuberculose est aujourd’hui la première cause de mortalité due à une maladie infectieuse. À cela viennent s’ajouter les 4,1 millions de cas manquant à l’appel chaque année dans le monde – des cas qui ne sont ni diagnostiqués, ni traités, ni déclarés.

Par ailleurs, ajoute le rapport, la situation est à l’arrêt en ce qui concerne le paludisme, au point que l’on en dénombre 5 millions de cas de plus en 2016 qu’en 2015. La résistance aux médicaments permettant de traiter le paludisme et aux insecticides destinés aux moustiquaires se développe, ce qui met en péril la lutte engagée contre la maladie, alerte le Fonds mondial.

Le Fonds est un partenariat entre Etats, organisations de la société civile, secteur privé et malades. Ses principaux bailleurs de fond sont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Japon. 

Tous les trois ans a lieu une conférence de financement visant à lever des fonds pour les trois années suivantes. La prochaine se déroulera en France, à Lyon, le 10 octobre 2019.

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