La lutte contre la corruption est un processus "long et difficile", qui devrait être un chantier national collectif et continu, a affirmé, mardi à Rabat, le chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, lors de l'ouverture de la 3ème session de la conférence des États parties à la convention arabe de lutte contre la corruption.
Intervenant à cette conférence, organisée en partenariat avec la Ligue des Etats arabes et l'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la lutte contre la Corruption (INPPLC), El Otmani a souligné que la lutte contre la corruption ne concerne pas uniquement le gouvernement ou une institution officielle spécifique, mais revêt un caractère national horizontal, son succès étant tributaire de la complémentarité entre les efforts de tous et d'une accumulation positive et croissante à cet égard.
Lutter contre la corruption, l'affaiblir, bloquer ses issues et limiter ses effets se reflétera positivement à moyen et long termes sur l'amélioration des indicateurs économiques et sociaux, a-t-il affirmé, appelant à bénéficier de toutes les expériences et expertises, notamment celles ayant réussi à réduire la corruption, dans le cadre d'une vision unifiée qui implique tous les acteurs.
El Otmani a précisé, à cet égard, que le gouvernement marocain a érigé la lutte anti-corruption en priorité dans son programme, et établi, pour ce faire, un plan d'action clair et un programme précis qu'il met en œuvre à travers les efforts visant à réaliser un maximum de convergence et de coordination entre les différents secteurs et les acteurs gouvernementaux.
Le chef du gouvernement a rappelé que le Royaume a adopté, depuis 2015, une stratégie nationale de lutte contre la corruption, et créé un comité national élargi chargé de veiller à la mise en œuvre de cette stratégie.
Elle s'étale sur dix ans et vise notamment à renforcer la confiance des citoyens et à consolider la culture d'intégrité dans le monde des affaires et d'améliorer son climat, tout en renforçant la position du Royaume à l'international.■