Le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a assuré, mardi, que son département a veillé à garantir la fiabilité et la crédibilité des résultats des examens diplômants en général et ceux du baccalauréat en particulier.
Cet engagement s'est concrétise à travers l'adoption notamment de procédures actualisées dans la gestion des opérations liées aux épreuves du baccalauréat, au niveau du déroulement des épreuves, de la correction et de la tenue et traitement des notes, tout en renforçant l'encadrement, le suivi et le contrôle de ces opérations, a expliqué le ministre dans une réponse à une question orale à la Chambre des Conseillers.
Rappelant que les examens du baccalauréat pour l'année 2023 se sont déroulés dans des "conditions normales et convenables", Benmoussa a noté que la session ordinaire s'est tenue du 6 au 10 juin 2023, (l'annonce des résultats a eu lieu le 19 juin), alors que celle du rattrapage s'est tenue du 05 au 08 juillet, (l'annonce des résultats, le 13 juillet).
Dans ce cadre, il a indiqué que quelque 1753 centres d'examens ont été mobilisés au niveau de toutes les académies régionaux et qu'un total de 804 sujets ont été élaborés pour les deux sessions, faisant état de la mobilisation des différents intervenants au niveaux national et régional, l'encadrement de l'examen et la publication des guides y afférant, ainsi que l'accompagnement des élèves à travers un appui pédagogique et psychologique.
Cette années a été également marquée par la mobilisation des différentes ressources pour garantir des conditions optimales de déroulement de l'examen du baccalauréat, selon les principes du mérite et de l'égalité des chances, a-t-il dit, ajoutant que les mesures nécessaires ont été adoptées pour soutenir la fiabilité des examens et la répression des actes de fraude.
S'agissant de la répression des actes de fraude, Benmoussa a fait savoir que des mesures ont été adoptées notamment l'organisation de campagnes de sensibilisation et de communication sur le phénomène de la triche ainsi que des sanctions disciplinaires qui en découlent, outre l'obligation pour le candidat de remettre un engagement dûment signé attestant de sa prise de connaissance des sanctions éducatives et répressives résultant de la pratique de la fraude lors des examens.
Concernant les mesures organisationnelles, le ministre a indiqué qu'un cahier des charges unifié a été adopté pour l'organisation des examens, stipulant les étapes à suivre pour faire face aux cas de fraude détectés lors du déroulement ou de la correction des examens du baccalauréat, ainsi que des sanctions disciplinaires à appliquer. Il s'agit également de déployer des équipes mobiles et d'autres permanentes au niveau des centres d'examen, avec des appareils pour détecter la possession de téléphones portables dans les espaces dédiées aux examens, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne les sanctions disciplinaires, Benmoussa a précisé que la loi relative à la répression des fraudes aux examens scolaires permet de suivre les développements que connait ce fléau, ce qui représente un "véritable soutien aux efforts fournis par le ministère pour garantir la fiabilité et la validité du baccalauréat national", soulignant que la session normale du baccalauréat de cette année a enregistré un total de 4633 cas de triche, soit une baisse de 27% comparé à l'année dernière, où 6311 cas ont été enregistrés.
Les données de la session normale de l'année 2023 révèlent que 410.276 candidates et candidats scolarisés ont passé les examens du baccalauréat, soit une évolution significative de 18% comparé à l’année dernière, avec 10% d’élèves appartenant à l’enseignement privé. Les candidats libres présents aux épreuves représentent quant à eux un pourcentage de 61.25% (80.615 candidats et candidates), en baisse de 34% par rapport à l’année dernière (132.000 candidates et candidats).
Selon le ministre, les résultats de la session normale du baccalauréat pour l’année 2023 font état de la réussite de 245.109 candidates et candidats scolarisés, dont 142.051 filles, soit 58% des lauréats, précisant que le nombre des lauréats scolarisés a augmenté de 6% (+14.000 élèves), comparé aux chiffres de la même session de l’année 2022.
Par ailleurs, le taux de réussite chez les candidats scolarisés a atteint les 59.74%, soit au même niveau qu’avant 2019, notant que plus de 127.000 candidats ont décroché le diplôme avec mention (48%). Le taux de réussite chez les filles s’est élevé à 63.83% du total des candidates scolarisées ayant passé les épreuves, tandis que chez les garçons le taux de réussite est de 54.89%. Chez les candidats libres, le taux de réussite est de 26.41%, avec la réussite de 21.289 d'entre eux.
En ce qui concerne les candidats en situation de handicap qui ont bénéficié de conditions spéciales lors de la tenue et/ou de la correction des examens, 838 parmi eux ont réussi leurs épreuves, soit un taux de réussite de 73%. Selon les données présentées par le ministre, le taux de réussite chez les candidats de la filière Bac International est de l'ordre de 64.94%, tandis qu'il s'élève à 45.48% chez les candidats des filières professionnelles.
Pour la session de rattrapage, 138.233 candidates et candidats scolarisés ont été présents, avec un taux de présence de 94.27%, tandis que 28.180 de candidates et de candidats libres ont été recensés (un taux de présence de 60.96%).
Dans le cadre du suivi des réclamations et des plaintes des candidats, Benmoussa a affirmé qu’une grande partie d’entre elles ont été traitées via un portail électronique dédié, notant que le ministère a reçu 114.000 plaintes, lesquelles ont été traitées avant le début de la session de rattrapage, permettant la correction de plusieurs erreurs matérielles et le re-calcul des moyennes et des notes, ainsi que la publication des résultats pour environ 8587 candidates et candidats.
Le baccalauréat de cette année a été marqué par la poursuite des efforts de numérisation dans la gestion des examens, notamment avec l’exécution du projet de numérisation du diplôme du baccalauréat, qui comporte une signature électronique sur les diplômes, ainsi que le lancement de plusieurs services numériques dédiés à faciliter le transfert sécurisé des données des lauréats. La numérisation du diplôme du baccalauréat participe à la création d’un archivage électronique des données, permettant aux usagers d’obtenir des informations précises de manière immédiate, tout en respectant leurs délais, a souligné le ministre.