La question migratoire est un enjeu majeur pour la définition des relations de coopération entre l’Europe et l’Afrique. Certains pays du Sud du Vieux continent (Grèce, Italie, Espagne) font face à une pression migratoire qui ne cesse de s’accentuer.
L’insécurité, la pauvreté, la quête d’une vie meilleure, sont autant de raisons qui poussent les jeunes Africains à immigrer. «Il est impossible d’empêcher la migration et la mobilité des hommes. Les Etats doivent s’atteler à gérer le phénomène migratoire», a suggéré récemment Amal El Ouassif, chercheuse en relations internationales du Policy Center for the New South, lors d’une visioconférence organisée récemment sous le thème : " Le rôle de l’Afrique du Nord dans les relations géopolitiques entre l’Europe et l’Afrique ".
Focus sur la migration et la mobilité». La chercheuse marocaine a rappelé la politique migratoire du Royaume qui a procédé à deux vagues de régularisation d’étrangers établis irrégulièrement sur son sol. Le Maroc qui, jusque-là, était un pays de transit pour des milliers de migrants vers l’Europe, est devenu une destination au fil des années.
L’Observatoire africain des migrations, basé à Rabat, et dont l’opérationnalisation est prévue d’ici la fin de l’année, confirme le grand intérêt que le Maroc accorde à la migration, qui peut aussi avoir des avantages pour les pays d’accueil. Il ressort de la visioconférence organisée par le Policy Center for the New South que l’Afrique du Nord est dans une posture délicate au sujet de la migration subsaharienne vers le Vieux continent.
Pour rappel, le Maroc et la Tunisie ont signé avec l’Europe des accords de réadmission pour les non-nationaux. Ce qui constitue parfois une source de problèmes au niveau de la gestion de la migration pour les deux pays du Maghreb, qui font parfois face au refus de pays africains d’accueillir leurs ressortissants refoulés d’Europe via leur territoire respectif.