Le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la Société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a souligné, lundi à Rabat, que le nombre de grèves de la faim observées par les détenus dans les prisons marocaines a baissé entre 2014 et 2017.
Répondant à une question orale à ce sujet, posée par le groupe Istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme à la Chambre des représentants, El Khalfi a précisé qu'en 2014, 2.700 cas de grève de la faim ont été enregistrés, alors qu'en 2017 ce nombre a reculé d’environ 1.000 cas, dans une tendance baissière toujours maintenue.
A cet égard, le ministre a souligné qu'une fois une grève de la faim est enregistrée, le détenu est convoqué pour s'enquérir des motifs de son acte et le convaincre de revenir sur sa décision, ajoutant que si la raison de la gréve est relative aux conditions de détention, sa requête est satisfaite conformément à la loi.
Si la grève est menée pour d’autres motifs, les revendications du détenu sont transférées aux autorités compétentes tout en l'informant de l'état d'avancement de son dossier, a-t-il poursuivi, précisant que l’article 131 de la loi relative à l'organisation et au fonctionnement des établissements pénitentiaires prévoit l'obligation d'informer les autorités judiciaires, la famille du détenu et l'administration centrale.
El Khalfi a également noté qu'une approche globale est en cours d'élaboration en matières de surpopulation des prisons, d'humanisation du milieu carcéral et de la consolidation de son rôle inclusif, ainsi que la problématique de la détention préventive et l'adoption de peines alternatives.