Le jeûne du Ramada est bénéfique pour la santé à plusieurs niveaux, il est néanmoins contre indiqué pour certaines personnes à cause de leurs conditions et de leur état de santé, et risque de causer des complications sévères ou des fois mortelles.
Nous passons en revue à- à titre d’exemple – quelques contre-indications médicales au jeûne, en général et dans deux grandes catégories de maladies chroniques les plus répandues : le diabète et las maladies cardiovasculaires.
I- Contre-indications générales :
II - Le diabète :
Les médecins se basent sur un scoring qui prend en considération une quinzaine de paramètres évaluant la personne elle-même, le diabète et le Ramadan.
Cette évaluation débouche sur trois niveaux de risque :
Quelques exemples de niveau de risque pour les diabétiques :
1 : score supérieur à 6 : risque élevé : risque élevé, le jeûne est contre indiqué.
Fonction cognitive altérée ou fragile, femme enceinte sous régime seul non équilibrée ou sous insuline, angine de poitrine instable, antécédents d’hypoglycémies, diabète type 1 mal contrôlé, insuffisance rénale stade avancé ou dialyse, maladie aiguë intercurrente.
2- Score 3,5 à 6 : Risque modéré, le jeûne est risqué, et il est recommandé de ne pas jeûner sauf consignes spéciales.
Femme enceinte sous régime seul, travail exigeant un exercice physique intense, diabète type 2 mal contrôlé, ou sous plusieurs injections d’insuline, diabète type 1 même si bien contrôlé, insuffisance rénale chronique stade moyen, des complications stables ;
3- Score 0 à 3 : risque faible, le jeûne est en principe possible.
Diabète type 2 bien contrôlé, sous antidiabétiques comprimés.
Ce ne sont que des exemples, la décision de permettre le jeûne au diabétique nécessite une évaluation globale effectuée par le médecin traitant 4 à 8 semaines avant le Ramadan pour prendre en considération tous les autres paramètres du scoring, et adapter le traitement, le régime et l’exercice physique, de contrôle et du suivi en cas de permission du jeûne.
III - Les maladies cardiovasculaires interdisant le jeûne :
En général, les patients souffrant de maladies cardiovasculaires et souffrant de : fatigue sévère ou de douleurs cardiaques et d’essoufflement ne devraient pas jeûner, ce sont des signes d’un état de santé cardiovasculaire instable nécessitant une intervention thérapeutique intense.
Ce ne sont que des exemples.
Dr Tayeb Hamdi. Médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé