Les campagnes de dépistage, de prévention et du traitement gratuit de la leishmaniose se poursuivent, a annoncé le ministère de la Santé.
Ces campagnes dont le coup d'envoi a ét donné en octobre 2017 et se se sont poursuivies jusqu'à mars 2018, ont abouti à des résultats considérables au niveau de la région de Drâa-Tafilalet, notamment la visite sur le terrain de plusieurs établissements scolaires (130.820 élèves dépistés) et de douars (plus de 9000 personnes dépistées), a indiqué le ministère dans un communiqué, précisant que ces visites ont relevé 2090 cas de leishmaniose cutanée et de 6085 cas autres au niveau des établissements de santé.
Ces cas ont été pris en charge gratuitement dans les différents centres et établissements de santé relevant de cette région, a poursuivi le ministère, indiquant que 560 visites de 55 zones de surveillance du rat du sable (transmetteur du champignon de leishmaniose) ont été effectuées, outre la lutte contre les rongeurs par le blé empoisonné dans environ 514 zones affectées. Quelque 710 campagnes d'assainissement et de nettoyage ont été menées au niveau de ces zones, en collaboration avec les autorités et les collectivités locales concernées, pour éliminer les points noirs où se cumulent les déchets qui attirent les rongeurs, ainsi que 44 opérations de pulvérisation d'insecticides, selon la même source, qui ajoute que le personnel de santé a effectué plus de 1840 séances de sensibilisation contre cette maladie au profit d'environ 110.654 personnes.
La dégradation d'entourage environnemental et la prolifération des points noirs des déchets, du rat du sable et des phlébotomes (transmetteurs de cette leishmaniose), sont autant de causes qui peuvent contribuer à la prévalence de cette pathologie, a averti le ministère, annonçant la création, en vertu d'une décision ministérielle en date du 24 novembre 2014, de commissions nationales, régionales et provinciales pour lutter contre les transmetteurs de cette pathologie.
Ces délégations rassemblent des représentants des autorités locales, du ministère de la Santé, du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêt, de l'Office national de la sécurité sanitaire des aliments (ONSSA), du ministère de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, du secrétariat d'Etat chargé du Développement durable, ainsi que des acteurs de la société civile, précise le communiqué.