Le séisme d’Al Haouz a eu des effets mitigés sur le secteur agricole dans la région. Selon une source de l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) d’Al Haouz, aucun impact n’a été relevé dans le périmètre irrigué situé en totalité sur les plaines. Les équipements hydrauliques et les canalisations sont préservés. Suite à un contrôle rigoureux du département de l’Équipement, les barrages de la région sont dans un bon état et les opérations d’irrigation se déroulent normalement.
C’est plutôt au niveau des montagnes que des dégâts importants ont été recensés. Le secteur de l’élevage est le plus touché. De nombreux exploitants pratiquant l’agriculture vivrière ont perdu totalement ou partiellement leur bétail. Les ateliers d’engraissement et les bâtisses pour l’entretien du bétail ont à leur tour été touchés et l’ampleur varie d’un douar à l’autre.
L’accès aux sources d’abreuvage est devenu compliqué du fait des coupures des routes. Ces mêmes coupures rendent difficile l’acheminement de l’aliment de bétail et les stocks sont insuffisants pour couvrir les besoins. Une bonne partie du bétail git sous les décombres.
Sur les réseaux sociaux, des exploitants et des militants associatifs lancent des appels pour sauver le cheptel qui a survécu. La catastrophe est intervenue à un moment où les pâturages naturels sont épuisés. Les opérations de secours sont concentrées essentiellement au sauvetage des vies humaines sans se préoccuper au bétail. En tirant la sonnette d’alarme, un exploitant de la région a affirmé que «les bêtes qui n’ont pas péri du fait du séisme, devraient crever de faim et de soif».