Les travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau des délégués permanents ont débuté, dimanche au Caire, pour discuter de l'évolution de la situation au Soudan.
La réunion, à laquelle le Maroc est représenté par Ahmed Tazi, ambassadeur du Maroc en Egypte et représentant permanent du Royaume auprès de la Ligue des États arabes, se tient à la demande de l'Égypte et de l'Arabie saoudite, après la récente escalade au Soudan à la suite d'affrontements armés entre les deux parties au conflit, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR).
La réunion vise à consulter et à coordonner entre les pays arabes pour examiner les moyens de désamorcer la crise actuelle et œuvrer à rétablir la stabilité dans l'État du Soudan dès que possible.
Dans un discours prononcé lors de la séance d'ouverture, le délégué adjoint de l'Égypte auprès de la Ligue arabe, Obaida El-Dandarawy, a confirmé que son pays appelle à des solutions pacifiques pour sortir de la crise actuelle au Soudan et assurer la stabilité du pays, saluant tous les efforts de la Ligue des États arabes pour soutenir le Soudan dans la résolution de la crise actuelle.
El-Dandarawy a souligné que la signature de la déclaration constitutionnelle au Soudan a jeté les bases d'un partenariat solide entre les composantes du pouvoir, ajoutant que l'Egypte n'a pas hésité à fournir tous les moyens de soutien au Soudan dans un effort pour surmonter cette étape sensible et servir les intérêts du peuple soudanais.
Il a mis en avant que l'Egypte continuera de soutenir le Soudan et d'apporter son appui au modèle soudanais basé sur le partenariat entre civils et militaires et jetant des bases solides pour un système démocratique constant et stable.
Pour sa part, le chargé d'affaires de l'ambassade du Soudan en Égypte et représentant permanent par intérim du Soudan auprès de la Ligue des États arabes, Alsadiq Omar Abdallah, a fait remarquer que ce qui se passe dans son pays est une affaire interne et que les Soudanais doivent trouver un règlement à ce conflit loin de toute ingérence internationale, considérant que les efforts des pays arabes sont nécessaires pour l'apaisement de la situation dans le pays.
Omar Abdallah a, par la même occasion, passé en revue l'évolution de la situation depuis l'éclatement des affrontements entre les deux camps de la composante militaire, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, rappelant l'échec de toutes les médiations nationales, régionales et internationales pour convaincre les FSR de s'intégrer dans l'armée nationale, selon le texte de l'accord-cadre.
La situation au Soudan a suscité une large inquiétude arabe et internationale, dans un contexte d'appels au calme et à la retenue.
Les Nations unies, la Ligue arabe, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Parlement arabe, les États-Unis, la Russie et l'Union européenne (UE) ont appelé à mettre fin aux combats dans le pays.
Le déclenchement de cet affrontement armé survient alors que le Soudan connaît un blocage politique en raison du conflit entre les deux camps de la composante militaire.
Au début de ce mois, la signature d'un accord entre militaires et civils pour mettre fin à la crise dans le pays a été reportée en raison de désaccords sur les conditions d'intégration des Forces de soutien rapide dans l'armée, qui est une clause essentielle de l'accord de paix qui a été conclu.