Lors d'un entretien avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, vendredi en marge du sommet du G20 en Argentine, le président français Emmanuel Macron a exprimé le souhait de voir l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors "préservée".
"L'échange sur Renault a été succinct, avec simplement le rappel que la procédure judiciaire devait suivre son cours", indique l'Elysée à l'issue du tête-à-tête qui s'est tenu le jour où la justice japonaise a annoncé la prolongation de la garde à vue de Carlos Ghosn.
De son côté, Shinzo Abe a souhaité "le maintien d'une relation stable" entre les entreprises des deux pays, qualifiant l'alliance automobile de "symbole de la coopération industrielle entre le Japon et la France", a déclaré à l'agence de presse Kyodo, citant une source au sein des services du Premier ministre.
Le patron de Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a été arrêté le 19 novembre à Tokyo dans le cadre d'une affaire de dissimulation de revenus au retentissement mondial.
D'ici le 10 décembre, les procureurs doivent décider de libérer sans charges le dirigeant de 64 ans ou de l'inculper. S'il est effectivement mis en examen, il pourrait être placé en détention provisoire ou bien relâché sous caution.
A ce stade, celui qui est toujours patron de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors est soupçonné d'avoir minimisé ses revenus chez Nissan d'un milliard de yens par an (7,7 millions d'euros) sur la période d'avril 2010 à mars 2015, dans des documents publics remis par la société aux autorités financières japonaises.■