L’Afrique du Sud entend entamer une campagne d’information visant à apaiser les inquiétudes des compagnies américaines implantées sur son territoire au sujet du très controversé plan de réforme agraire que le parti de l’African national nongress (ANC, au pouvoir) se prépare à mettre en œuvre.
Le plan a fait l’objet de discussions lors d’une rencontre, la semaine dernière à New York, entre la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Lindiwe Sisulu, et le secrétaire d’Etat américain, Michael Pompeo.
Lors de cette rencontre, la responsable sud-africaine a souligné que la mise en œuvre de ce dernier n’affectera pas la stabilité économique de l’Afrique du Sud.
Le plan de réforme agraire, proposé par le président Cyril Ramaphosa peu après son arrivée au pouvoir en février dernier, vise à réparer les injustices commises à l’égard de la majorité noire pendant la période coloniale et sous le régime raciste de l’apartheid.
Cependant, le projet, qui prévoit des expropriations des terres sans indemnisation, ne suscite pas l’adhésion de toutes les composantes de la société. De larges franges de majorité noire applaudissent le projet, au moment où les Blancs s’inquiètent.
Aujourd’hui, la minorité blanche (8% de la population globale estimée à environ 56 millions d’âmes) contrôle 72% des terres contre seulement 4% pour les Noirs (80% de la population).
La controverse a pris une dimension internationale lorsque le président américain, Donald Trump, s’est inquiété des expropriations et des meurtres de grande ampleur dont seraient déjà, selon lui, victimes les fermiers blancs sud-africains.■