Pour cet énième massacre en Syrie, il n'y aura encore certainement pas de coupable. Le bilan de l'attaque au "gaz toxique" menée mardi contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie, est passé à 72 morts, dont 20 enfants. Ce sont les chiffres donnés par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Principal coupable : le "régime du criminel Bachar" que la Coalition nationale, importante composante de l'opposition syrienne, accuse d'avoir mené ce raid avec des "obus contenant du gaz chimique".
La communauté internationale s'indigne d'ores et déjà de cet acte barbare. Comme tant d'autres qui sont survenus dans ce pays depuis le déclenchement de la guerre. Cela a-t-il pour autant changé les choses ? Pas le moins du monde. Chaque jour, le bilan de cette guerre s'alourdit. Les cris d'orfraie lancés ici et là sont étouffés par les bruits assourdissants des bombes. Des enfants sont tués. Les morts s'accumulent. La mort se banalise. Tristement. Sous le regard complice d'une communauté internationale qui ne fait que gesticuler. Inutilement.■
D. W.