Le paquet antiterroriste s'est saisi, vendredi, de l'enquête sur l'attaque perpétrée la veille par un agent administratif à la préfecture de police de Paris qui a tué quatre de ses collèges avant d'être abattu par un policier, rapportent les médias locaux.
L'enquête, ouverte initialement pour "homicide et tentative d'homicide", a été reprise sous les qualifications d'"assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "d'association de malfaiteurs terroriste criminelle", ajoute-t-on de même source.
Peu avant cette annonce, le préfet de police de la capitale française soulignait qu'aucune hypothèse n'est à exclure en rapport avec cette agression.
"Notre lucidité de policiers nous amène à n'exclure strictement aucune hypothèse à ce stade", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, au cours de laquelle il annoncé la mise en place depuis jeudi d'une cellule de soutien psychologique aux familles des victimes et aux personnels de la préfecture.
L'individu (45 ans), qui souffrait d'une légère surdité, travaillait au sein de la préfecture de police depuis 2003, dans le service informatique de la Direction des renseignements.
Il a utilisé une arme blanche avec une lame en céramique pour contourner les contrôles de sécurité à l'entrée de la préfecture.
L'assaillant "était connu de tous ses collègues et n'a jamais présenté de difficultés comportementales ni le moindre signe d'alerte avant de commettre ce parcours meurtrier", a déclaré jeudi le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner.
De son côté, le président de la république Emmanuel Macron, qui s'était rendu à la préfecture de police accompagné notamment du Premier ministre Edouard Philippe, a qualifié cette agression de "véritable drame".