La cour de cassation de Bruxelles a condamné, lundi soir, le djhadiste Mehdi Nemmouche, principal accusé du procès de l'attentat contre le musée juif de Belgique en 2014, à la réclusion à perpétuité, tandis que son complice Nacer Bendrer, accusé de lui avoir fourni les armes utilisées, a écopé de 15 ans de prison.
Dans un précédent arrêt rendu jeudi dernier, la cour avait reconnu les mis en cause, tous deux de nationalité française, comme "co-auteurs" de quatre assassinats dans un contexte terroriste.
Les peines prononcées à leur encontre sont assorties d'"une mise à disposition" à la justice pour une durée de 15 ans pour Nemmouche et de 5 ans pour Bendrer. Cette mesure permet une surveillance judiciaire au-delà de la peine principale.
Les mis en cause ont 15 jours pour se pourvoir en cassation.
Les jurés avaient retenu que les armes qui étaient en possession de Nemmouche (33 ans) lors de son arrestation à Marseille six jours après les faits étaient bien celles qui avaient été utilisées au musée juif à Bruxelles, le 24 mai 2014, et que son ADN avait été relevé sur l'une et ses empreintes digitales sur l'autre.
Parmi les éléments saisis sur Mehdi Nemmouche, figuraient également la veste du tueur, les chaussures qui avaient laissé une empreinte sur les sacs poubelle de l'appartement qu'il louait dans un quartier de la commune bruxelloise de Molenbeek ou encore un ordinateur comportant des vidéos de revendication considérées comme étant de son fait.
Le 24 mai 2014, Mehdi Nemmouche, quelques jours après son retour de Syrie où il avait combattu dans les rangs de Daech, avait tiré des coups de feu dans le hall d'entrée du musée juif, tuant quatre personnes.
Il avait été arrêté, une semaine plus tard à Marseille, en possession d'un revolver et d'un fusil d'assaut.
C'est dans cette même ville que son complice Nacer Bendrer avait été interpellé en décembre de la même année.
Nemmouche devra aussi comparaître, par ailleurs, devant la justice française, dans le cadre d'un autre procès, pour répondre d'une accusation de prise d'otages de trois journalistes français en 2013 à Alep.■