La police britannique a annoncé jeudi l'arrestation de huit personnes depuis l'attentat suicide de Manchester ayant fait 22 morts, dont des enfants, et 75 blessés, selon un dernier bilan. "Je veux rassurer la population et dire que les arrestations auxquelles nous avons procédé sont importantes, et que les premières perquisitions de bâtiments ont révélé des éléments que nous pensons être très importants pour l'enquête", a dit le chef de la police de Manchester, Ian Hopkins.
D'après les médias locaux, des explosifs auraient été découverts au cours d'une de ces opérations. Certains experts en matière de sécurité pensent que le kamikaze de l'attentat de Manchester a bénéficié de soutien d'un réseau plus large.
Le frère du kamikaze, qui a revendiqué son appartenance au groupe Etat islamique (EI), était au courant du projet d'attentat perpétré lundi à Manchester, où Salman Abedi, un Britannique d'origine libyenne de 22 ans, s'est fait exploser à la sortie du public d'un concert de la pop-star américaine Ariana Grande.
Dans tout le territoire du Royaume-Uni, le niveau d’alerte terroriste a été porté de "grave" à " critique", qui signifie qu’une attaque est considérée comme imminente. Du coup, des soldats britanniques ont été déployés à Londres et dans d'autres régions du Royaume pour épauler la police locale face à une menace terroriste croissante pesant sur le pays. Les soldats pourraient aussi être appelés en renfort pour assurer la sécurité des grands rassemblements publics comme les concerts ou les évènements sportifs.
La reine Elizabeth s'est rendue jeudi au Royal Manchester Children's Hospital et une minute de silence a été observée dans le pays à la mémoire des victimes de l'attaque, la plus meurtrière, commise sur le sol britannique depuis les attentats de 2005.■