La banque espagnole Mediolanum a décidé vendredi de transférer son siège social de Barcelone à Valence, en raison de la situation d'incertitude générée par le défi indépendantiste en Catalogne.
L’assemblée des actionnaires de Banco Mediolanum a approuvé ce transfert pour garantir les intérêts des clients, maintenir la normalité et assurer un cadre stable pour le développement de ses activités sous la supervision de la Banque centrale européenne (BCE), a annoncé Mediolanum dans un communiqué.
Cette décision, prise pour des raisons "strictement économiques et commerciales", n’implique pas un transfert des centres opérationnels de la banque ni de ses employés, qui resteront à Barcelone, a souligné l’entité bancaire qui fait partie du groupe italien Grupo Bancario Mediolanum, spécialisé dans les conseils financiers et présent également en Italie et en Allemagne.
Plusieurs entités bancaires et entreprises catalanes ont décidé ou envisagent un transfert de leur siège social en dehors de la Catalogne. C’est le cas de Banco Sabadell, qui a décidé jeudi de transférer son siège social de Barcelone à Alicante (Est), et la CaixaBank, dont le Conseil d’administration se réunit ce vendredi pour approuver un transfert de son siège social vers Palma de Majorque (îles Baléares), une décision déjà prise par la Commission exécutive de la banque.
Le fabriquant de textile Dogi International Fabrics a aussi décidé jeudi le transfert de son siège de Barcelone à Madrid, tandis que le groupe de biotechnologie Oryzon Genomics a annoncé mercredi qu'il transférait son siège social de Cornellà de Llobregat (province de Barcelone) à Madrid.
Selon le journal économique espagnol Expansion, plus de 200 entreprises ont opté pour le transfert de leur siège social de la Catalogne vers d’autres régions espagnoles durant le deuxième trimestre de 2017.
Pour rappel, un référendum d’autodétermination illégal a été organisé, dimanche dernier, en Catalogne par le gouvernement régional, malgré son interdiction par la Cour Constitutionnelle espagnole. Le gouvernement espagnol a jugé ce plébiscite "illégal" et "ouvertement contraire au cadre juridique fondamental espagnol".■