Le ciel semble hostile à Boeing, avec cette semaine deux nouveaux incidents qui marquent les registres de l'aviation commerciale. Un Boeing 767, opéré par la compagnie Fedex, reliant l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à celui d'Istanbul, a dû effectuer, mercredi 8 mai, un atterrissage d'urgence "sur le nez". La cause ? Un dysfonctionnement du train d'atterrissage avant.
Les images de l'incident ont circulé rapidement, montrant l'imposant avion-cargo amorcer une descente inquiétante. D'abord posé sur ses roues arrière, il a ensuite glissé sur le sol, le nez grattant le tarmac, générant des gerbes d'étincelles. Malgré cette scène digne d'un film d'action, aucun blessé n'a été signalé par les autorités turques.
Les experts en sécurité aérienne se sont empressés de réagir, soulignant la rareté d'une telle situation. "Ça n'arrive quasiment jamais", a déclaré Xavier Tytelman, expert renommé, notant que sur les millions de vols annuels, seul un ou deux nécessitent une telle procédure d'urgence.
Une statistique qui, malheureusement pour Boeing, ne console guère face à une série d'incidents récurrents.
Juste la veille, un Boeing 787-900 d'Air France-KLM a dû atterrir en urgence au Canada à cause d'une mystérieuse odeur de brûlé détectée à bord.
Ces incidents, combinés à d'autres événements malheureux tels que des portes arrachées, des pneus perdus et des moteurs en feu, ont mis en évidence des défis sérieux pour le géant de l'aviation.
Actuellement, trois des quatre modèles d'avions fabriqués par Boeing font l'objet d'enquêtes rigoureuses de la part de l'Agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA), ce qui met à rude épreuve la réputation de l'industriel américain.