Abdelaziz Bouteflika se sent de plus en plus à l’étroit.
Il ne semble plus avoir le soutien de ses alliés d’hier.
Après la rue, qui exige son départ, et la déclaration, le 26 mars, du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’Etat-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, qui a demandé l’application de l’article 102 de la Constitution prévoyant son état d’empêchement, c’est le Rassemblement national démocratique (RND) qui en a remis une couche.
Ce parti de l’alliance présidentielle a en effet demandé, ce mercredi, la démission du président algérien, «dans le but de faciliter la période de transition».
Entre hier et aujourd’hui, les évènements se sont précipités en Algérie.
L’idée d’une destitution de Bouteflika prend racine, sauf s’il convoque cette part de sagesse dont doit s’armer tout grand homme politique pour présenter sa démission et partir dignement.
Le pouvoir, bousculé dans sa zone de confort, n’a pas encore réagi.
Mais tout laisse croire à de profonds bouleversements politiques dans les semaines, voire les prochains jours.■