En France, le nombre de détenus incarcérés pour faits de terrorisme se chiffre actuellement à 500, et ceux de droit commun radicalisés à 1.100, selon des chiffres publiés à l'occasion du lancement de la phase II du Plan national pour la prévention de la radicalisation.
L'Etat français avait lancé en 2018 ce plan qui vise, à travers une soixantaine de mesures, à contenir la radicalisation en agissant en amont dans tous les secteurs de la société (écoles, universités, entreprises, services publics, etc).
La phase II de ce plan, lancée à l’occasion de la tenue, jeudi dernier à Strasbourg, d’un Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation, prévoit d'agir «là où c'est le plus difficile, c'est-à-dire en prison», souligne le gouvernement français pour qui «la prise en charge des détenus pour terrorisme et ceux de droit commun radicalisés est prioritaire".
«Aujourd’hui, le dispositif mis en place pour évaluer et suivre les détenus radicalisés compte 5 Quartiers d’évaluation de la radicalisation (QER) permettant d’isoler les détenus en fonction de leur degré de radicalisation. Deux QER supplémentaires seront mis en place au cours de l'année 2019», a précisé l'exécutif sur son site Internet.
Cette phase II prévoit également le renforcement du maillage social avec les travailleurs sociaux et les éducateurs de rue, notamment dans les quartiers exposés à la précarité.
«A ce jour, 700 familles sont accompagnées et 2.500 personnes sont prises en charge (dont 55 mineurs et 40 % de femmes)», souligne le gouvernement.
Cette phase prévoit aussi la prévention et la sensibilisation aux discours radicaux dans la société, notamment dans les écoles.■