Deux mois de confinement ont fait perdre six points de croissance à l’économie française, selon la Banque de France.
La Banque centrale estime à 27% la chute du PIB français sur le mois d'avril et estime que sur l'année, le confinement devrait amputer l'économie d'au moins 6%.
Invité mardi de France Inter, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a précisé que les deux mois de confinement, décrété pour freiner la propagation de l’épidémie du Coronavirus, "nous ont coûté sur la croissance annuelle près de 6% de perte" et que "la perte sur l'ensemble de l'année sera plus élevée que cela puisque pendant le redémarrage, l'activité reste partielle".
Toutefois, avec le déconfinement, entré en vigueur lundi, l'économie pourrait regagner "une dizaine de points d'activité fin mai", a indiqué le gouverneur de la Banque de France, qui anticipe une chute qui serait limitée pour l'ensemble du mois aux alentours de 17%.
Face à cette crise sans précédent, "on a aidé la trésorerie de toutes les entreprises. Dans le temps deux, du redémarrage, il va falloir une action patiente, sélective pour aider cette fois-ci les fonds propres de certaines entreprises qui vont se trouver en difficulté" et avec "trop de dettes", a-t-il souligné.
La France a entamé lundi son premier jour de déconfinement avec une reprise de l’activité économique, à l’exception des cafés et des restaurants, une reprise destiné à relancer la machine après près de deux mois quasi à l’arrêt.
Face au lourd impact économique de l’épidémie du Covid-19, le Parlement a adopté un deuxième plan d’urgence de 110 milliards d’euros proposé par le gouvernement.
Ce plan porte notamment à 24 milliards d'euros les crédits destinés à financer le chômage partiel qui touche actuellement 12,2 millions de salariés et hisse à 7 milliards d'euros le fonds de solidarité en faveur des très petites entreprises et des indépendants.