La vaccination contre le Covid-19 réduit de 90% le risque d'hospitalisation et de décès chez les plus de 50 ans et semble aussi efficace face au variant Delta, selon les résultats d’une étude française en vie réelle publiée lundi.
L’étude, réalisée par Epi-Phare, structure associant l'Assurance maladie (Cnam) et l'Agence du médicament (ANSM), a comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d'âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier.
À partir du 14e jour après l'injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé «une réduction du risque d'hospitalisation supérieure à 90%», concluent les auteurs de l’étude, relayée par les médias de l’hexagone.
Ce constat concerne les vaccins de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca, tandis que Janssen, le quatrième vaccin à être autorisé en France, a été utilisé dans des proportions moindres, n'est pas inclus dans l'étude.
«Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d'une hospitalisation pour Covid-19», selon Epi-Phare, ajoutant que cette efficacité sur les formes graves de la maladie «ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu'à 5 mois».
Pour cerner l'impact du variant Delta, aujourd'hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d'hospitalisation au cours de la période où il a pris de l'ampleur en France, à partir du 20 juin, un mois avant la clôture de l'étude.
L’étude a conclu à des résultats comparables aux périodes antérieures avec une efficacité de 84% chez les 75 ans et plus, et de 92% chez les 50-74 ans, ce qui permet de fournir «de premiers éléments», mais «cette période reste très courte pour évaluer l'impact réel de la vaccination sur ce variant», préviennent les chercheurs.
La France compte 50.844.346 primo-vaccinés et 49.208.332 personnes complètement vaccinées, à la date du 10 octobre.
Les autorités françaises avaient annoncé jeudi l’ouverture de la 3ème dose de rappel à tous les soignants complètement vaccinés depuis plus de six mois, une mesure qui concernait jusqu’à l’heure les plus de 65 ans et les personnes à risque ou souffrant de comorbidités.