Le plan de relance de l’État français est en marche. Une somme de 750 000 euros a été débloquée pour venir en aide à l’entreprise Duralex, célèbre pour sa vaisselle « incassable », qui lutte depuis plusieurs années pour assurer sa survie. Malgré ce soutien financier, les défis restent nombreux pour garantir la pérennité de cette icône industrielle.
L’entreprise française, symbole de l’artisanat et de l’innovation industrielle, traverse l’une des pires crises de son histoire. Pour l’aider à rebondir, l’État français a accordé un prêt de 750 000 euros par le biais de Bpifrance, dans le cadre du Fonds de développement économique et social (FDES)
Ce soutien s’ajoute à ceux des collectivités locales: la région Centre-Val de Loire a apporté une garantie pour un prêt bancaire, tandis que la métropole d’Orléans a proposé de racheter le site historique de la verrerie pour une somme comprise entre 5 et 8 millions d’euros. Ce n’est pas la première fois que l’État intervient pour sauver Duralex. En 2022, un prêt de 15 millions d’euros avait déjà été accordé pour éviter la fermeture de l’entreprise.
Cependant, les difficultés financières persistent: le chiffre d’affaires, qui était de 31 millions d’euros en 2022, a chuté à 24,6 millions d’euros en 2023. L’objectif de 40 millions d’euros fixé pour 2029 semble encore lointain.
Un tournant coopératif pour redonner un élan
En avril 2023, la verrerie Duralex a changé de statut pour devenir une SCOP (société coopérative et participative). Cette transformation, validée par 60 % des employés et entérinée par le tribunal de commerce d’Orléans le 26 juillet, place les 200 salariés au cœur de la gestion de l’entreprise. Ce choix stratégique vise à insuffler une nouvelle dynamique à cette figure emblématique de l’industrie française.
Une stratégie commerciale ambitieuse
Pour relancer l’activité, Duralex mise sur une stratégie commerciale innovante. L’ouverture de magasins d’usine constitue une première étape. Le premier point de vente, inauguré à Orléans, a connu un démarrage prometteur avec 17 000 euros de ventes dès le jour de son ouverture. Un second magasin est prévu sur le site historique de La Chapelle-Saint-Mesmin, et une boutique éphémère devrait ouvrir à Paris en 2025.
Malgré ces initiatives et les multiples soutiens reçus, l’avenir de Duralex reste incertain. Réputée pour sa robustesse, la marque devra démontrer que sa résilience industrielle est à la hauteur de sa réputation.
